Cohérence et transparence au Conseil des arts de l’Ontario

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Publié 02/05/2006 par Éric Dubeau, Responsable des arts franco-ontariens, CAO

La présente vient répondre à la lettre ouverte publiée dans L’Express du 18 avril 2006 questionnant le processus de prise de décision au Conseil des arts de l’Ontario (CAO): «Comment le Conseil des arts de l’Ontario attribue-t-il les fonds publics réservés aux arts franco-ontariens?», signé par Louis Émond.

L’auteur de cette lettre soulève plusieurs points, dont la cohérence et la transparence du processus d’évaluation des demandes, la compétence des jurés qui siègent aux jurys et aux comités d’évaluation du CAO, les limites de la rétroaction offerte aux candidats et la méthode d’évaluation du programme «Création littéraire».

L’octroi des subventions au CAO se fait par un processus d’évaluation par les pairs, ce qui signifie que le CAO fait appel à des artistes et à d’autres professionnels des arts pour évaluer les demandes de subvention, donner des conseils en matière de priorités et faire des recommandations relativement à l’attribution des fonds.

Ce processus permet au CAO d’engager la participation directe du milieu artistique et assure l’intégrité, la transparence et l’équité de l’attribution des fonds aux artistes et aux organismes artistiques. L’évaluation par les pairs est régie par des politiques, des méthodes et des démarches qui sont communiquées et appliquées de façon claire et systématique. Cette approche exige de la part des évaluateurs une grande objectivité et impose une démarche rigoureuse dont le premier critère d’évaluation demeure l’excellence artistique.

Vu le grand nombre d’artistes de talent œuvrant en Ontario, il arrive que le nombre de demandes qui mériteraient de recevoir un appui financier dépasse les ressources budgétaires d’un programme -donné.

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Une des tâches principales des évaluateurs est de prioriser les demandes à partir des critères d’évaluation de chaque programme. Les jurys ne tiennent pas compte de documents accompagnant la demande qui ne sont pas expressément demandés dans les renseignements généraux du programme (par exemple: dossier de presse, photos, affiches, etc.).

Les responsables de programme peuvent faire part aux candidats, sur demande, de certains commentaires du jury. Toutefois, cette rétroaction se limite à des commentaires d’ordre technique devant servir à améliorer la présentation des demandes suivantes, puisque le CAO ne souhaite aucunement influencer la démarche des artistes de la province. Dans le cas que cite M. Émond, la rétroaction initiale n’était pas conséquente. Elle a été élucidée depuis, lors d’une deuxième discussion avec le candidat. Nous regrettons que cette erreur de communication ait porté à confusion.

En ce qui a trait à la suggestion d’une évaluation dans l’anonymat des demandes présentées au programme «Création littéraire»: le CAO évalue régulièrement l’efficacité et les retombées de ses programmes de subvention. Il consulte périodiquement les membres du milieu artistique, les éducateurs, les dirigeants communautaires et les décideurs à tous les paliers pour s’assurer que ses programmes répondent aux besoins des artistes et des organismes artistiques.

Les commentaires de la communauté littéraire franco-ontarienne sont partagés en ce qui concerne le bien-fondé d’une évaluation dans l’anonymat. Le personnel du CAO poursuivra ses consultations de la communauté littéraire francophone de l’Ontario au cours des prochains mois.

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