Climat: la finance s’inquiète et agit

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Publié 14/10/2014 par Charles-Antoine Rouyer

Les héritiers Rockefeller se départissent de leurs placements dans les hydrocarbures (pétrole et énergies fossiles.) Rappelons que le grand-père, John D. Rockefeller, a fait fortune dans… le pétrole avec son entreprise Standard Oil.

Un regroupement de 767 investisseurs institutionnels, le Carbon Disclosure Project, représentant 92 000 milliards $ d’actifs, demande aux entreprises de détailler leur exposition au risque carbone.

Une coalition de près de 350 investisseurs internationaux pesant 24 000 milliards $ d’actifs, voudrait disposer d’un prix du carbone plus clair, pour encourager les investissements dans les énergies renouvelables.

Les compagnies d’assurance voient exploser (à la hausse) leurs remboursements pour catastrophes naturelles et attribuent cette tendance aux changements climatiques.
Le secteur de la finance semble de toute évidence prendre très au sérieux les risques économiques et financiers des changements climatiques.

Alors: ces investisseurs des plus conservateurs au monde, caisses de retraite et assureurs en tête, seraient-ils eux aussi victimes de la désinformation et de la psychose mondiale face aux changements climatiques qui n’existeraient pas?

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Nous ne parlons pas ici de hippies ni d’anticapitalistes. Mais des principaux acteurs au sein de notre système économique occidental, qui sont particulièrement bien informés, et des professionnels hors pair de la gestion du risque.

En parlant de négationnistes climatiques, le (faux) débat à l’heure actuelle rappelle celui des effets nocifs du tabac pendant l’après-guerre au siècle dernier. Entre les années 1950 et 1990 environ, les producteurs de cigarettes ont investi des sommes énormes dans la communication pour semer le doute dans l’opinion publique.

Et cela a très bien fonctionné. Jusqu’à ce que des révélations internes mènent aux procès spectaculaires qui ont épinglé l’industrie du tabac, rendue responsable de milliards de dollars en coûts en soins de santé, entre autres.

L’industrie pétrolière a repris la même formule avec autant de succès dans le dossier des changements climatiques en créant le doute sur l’existence ou pas du phénomène.

Mais ici les coûts pour la santé publique et pour la santé économique risquent d’être bien plus colossaux. Peut-être même irréversibles.

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Mais qui sait? Les changements climatiques n’existent peut-être pas et devrait-on peut-être plutôt parler de dérèglements climatiques…?

Renseignement

Rockefeller

Global Investors Coalition on climate change

Carbon Disclosure Project

Bureau d’assurance du Canada, Protégez-vous des effets des changements climatiques

Auteur

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