Maxime Bernier a choqué la twittosphère, la semaine dernière, en contestant certaines idées reçues sur le climat, Notamment en affirmant que le CO2 n’est pas de la «pollution» puisque ce gaz, dont se nourrissent les plantes, est essentiel à la vie sur Terre.
Il a strictement raison: ce n’est que métaphoriquement qu’on peut appeler ça de la «pollution», c’est-à-dire si on considère que l’industrialisation (charbon, pétrole, gaz, ciment, déforestation) ajoute «trop» de CO2 à celui qui est présent naturellement dans l’atmosphère.
L’ex-ministre conservateur, qui vient de fonder son Parti populaire du Canada, critiquait la nouvelle «taxe carbone» du gouvernement Trudeau, censée redonner aux contribuables davantage que ce qu’on leur aura pris: véritable alchimie fiscale qu’on a bien hâte de tester.
0,5 degré
Mais les propos du député de Beauce ont paru blasphématoires, survenant tout de suite après la publication d’un nième communiqué alarmiste du comité des Nations Unies sur le climat (GIEC), celui-ci sur les conséquences d’une hausse de la température moyenne de 0,5 degré Celcius d’ici le milieu du 21e siècle.
«Maxime Bernier est-il climatosceptique?», s’est-on demandé sur un ton courroucé à Radio-Canada et au Devoir. Dans la section mal nommée «Débats» de La Presse, les éditorialistes rivalisaient de «retour à la noirceur des années Harper» et de «la Terre n’est pas un airbnb».