Le sénateur Jean-Robert Gauthier voulait faire de la Loi sur les langues officielles un chien de garde et non plus un chien de poche. Aujourd’hui, il faut se rendre à l’évidence, nous sommes encore très loin de cet objectif.
Mis de l’avant par le sénateur Gauthier, le projet de loi S-3 modifiait la Partie VII de la Loi pour faire en sorte que les institutions fédérales aient l’obligation de prendre des mesures positives pour favoriser le développement des communautés de langue officielle en situation minoritaire, appuyer leur développement et promouvoir l’égalité du français et de l’anglais.
Cinq ans plus tard, bien qu’il y ait eu certaines avancées, la FCFA estime que dans l’ensemble, la mise en application de la nouvelle Partie VII demeure incomplète et boiteuse.
Que penserait le sénateur Gauthier du dernier rapport annuel du commissaire aux langues officielles, dans lequel 10 des 16 institutions fédérales étudiées ont reçu une note de D ou E au chapitre de la mise en œuvre de la Partie VII?
Que penserait-il de la place qu’on a réservé au français et à la francophonie canadienne lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques?
Et que penserait-il du fait qu’on n’a pas consulté les communautés ni tenu compte de la Loi avant d’éliminer le questionnaire long obligatoire du recensement?»