Cinq choses à savoir sur les armes chimiques

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 09/04/2017 par Ève Beaudin

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) confirme que les symptômes observés sur les victimes du raid aérien perpétré dans le village syrien de la région d’Idlib, qui a fait près de 100 morts et des centaines de blessés le 4 avril, sont compatibles avec une exposition à une arme chimique. Cinq choses à savoir sur cette catégorie d’armes.

Armes interdites

L’utilisation des armes chimiques constitue un crime de guerre. Elles sont interdites par un traité international entré en vigueur en 1997 avec la Convention sur les armes chimiques. Cependant, elles sont encore utilisées dans des conflits armés. Des attaques au gaz sarin, une arme chimique neurotoxique, ont été rapportées à Damas, en Syrie, en 2013.

Agents neurotoxiques

Il y a plusieurs catégories d’armes chimiques. L’une d’entre elles, sans doute en cause ici, porte le nom d’agent neurotoxique. Parmi les armes chimiques neurotoxiques, on retrouve notamment le gaz sarin, le tabun et le soman.

Insecticides

Les armes chimiques neurotoxiques sont fabriquées avec des insecticides développés dans les années 1930 et 1940 et des sous-composantes chimiques. Liquides à température ambiante, ces agents peuvent être libérés à partir d’une munition (missiles ou obus). Ce sont ses vapeurs, généralement incolores, inodores et insipides qui sont extrêmement toxiques.

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, le gaz sarin dont il pourrait être question dans l’attaque de cette semaine est difficile et très cher à fabriquer, en plus d’être dangereux à stocker.

Publicité

Fatals

Les agents neurotoxiques sont absorbés par le système respiratoire, les yeux, la peau et le tube digestif. Comme leur nom l’indique, ils perturbent les liaisons chimiques entre le système nerveux et les muscles.

Les symptômes varient selon la catégorie d’arme neurotoxique et peuvent inclure : transpiration, bronches qui se remplissent de mucus, vision embrouillée, vomissements, convulsions et paralysie complète du corps en quelques minutes pouvant mener à l’arrêt cardiaque.

Ils sont généralement fatals, même si l’exposition n’a été que très brève.

Décontaminer à l’eau

À moins de porter une combinaison étanche et un masque à gaz préventivement, on ne peut pas se protéger des attaques chimiques. Les personnes qui sont touchées doivent enlever leurs vêtements et décontaminer leur corps avec de l’eau.

Puisque ces agents entraînent la paralysie, les victimes doivent agir très vite ou on doit leur porter secours rapidement. Il existe deux antidotes qui doivent être administrés dans les minutes suivant l’exposition. Malgré tout, ils n’empêchent pas les victimes d’avoir des séquelles.

Publicité

ArmesChimiques

Auteur

  • Ève Beaudin

    Journaliste à l'Agence Science-Presse, média indépendant, à but non lucratif, basé à Montréal. La seule agence de presse scientifique au Canada et la seule de toute la francophonie qui s'adresse aux grands médias plutôt qu'aux entreprises.

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur