Le premier long-métrage franco-ontarien depuis belle lurette est signé Dominic Desjardins. Un francophone originaire du Québec, qui a vécu au Nouveau-Brunswick et en France, avant de s’installer à Toronto. Il voulait faire un film sur le déracinement communautaire, sur la difficulté à s’intégrer loin de chez soi. C’est chose faite avec Le divan du monde, projection d’ouverture vendredi 26 mars du festival Cinéfranco 2010.
Quand deux francophones se rencontrent à Vancouver, ils se parlent en anglais, comme une habitude envahissante. Elle, Zoé vient des Maritimes, de l’Île du prince Édouard. Lui, Alex est originaire du Québec. Ils n’auraient jamais dû se rencontrer, mais le destin force parfois les choses. Loin de leur région, les deux protagonistes vont se découvrir l’un l’autre au fil d’un voyage, su’l pouce, de Vancouver à Summerside. Ah oui, parce que Zoé vient de quitter son chum, et a décidé de retourner chez elle, en auto-stop.
Le film s’ouvre sur une scène avec Zoé. Elle écrit une lettre à son chum, en français bien qu’il soit anglophone, lui expliquant qu’elle le laisse.
C’est décidé, elle part. Elle repart sur l’Île. Sans logement, elle contacte une amie qui lui donne le contact d’Alex. Il hébergera Zoé une nuit avant de lui laisser l’adresse d’amis à ses parents à Calgary.
Elle s’en va. Alex a un pressentiment, le soir même il prend l’avion pour Calgary, espérant retrouver Zoé là-bas. Pour les deux jeunes adultes, l’aventure va commencer. Déracinés dans l’Ouest canadien, Zoé et Alex avaient poursuivi un rêve, qui s’est envolé… À pied, à deux, ils démêlent l’histoire de leur vie. Ils ont le temps, ils vont de Calgary à l’Île du Prince Édouard.