Demain, j’arrête… ou peut-être un autre jour! Pas si simple d’arrêter de fumer si votre cerveau s’emballe lorsque vous voyez un autre fumeur s’adonner à ce plaisir coupable. Des chercheurs québécois viennent en effet de montrer que nous ne sommes pas tous égaux devant la cigarette.
«D’un point de vue génétique, il y a différents types de fumeurs. Et ils fument pour différentes raisons», confirme le neuroscientifique Alain Dagher, chercheur à l’Institut neurologique de Montréal, affilié à l’Université McGill.
Les fumeurs les plus vulnérables à la cigarette possèderaient un métabolisme nicotinique rapide, c’est-à-dire dire qu’ils dégraderaient la nicotine plus rapidement. Résultat: la nicotine circulerait en plus grande concentration dans le sang.
Contrairement à ceux qui possèdent un métabolisme nicotinique lent, ces «accros» de la cigarette auraient plus de mal à s’arrêter de fumer et seraient plus souvent sujets à des rechutes.
Stimulations
Pour arriver à ces conclusions, le chercheur et son équipe ont soumis une trentaine de participants (15 présentant un métabolisme rapide et 15 autres, lent) à une technique d’imagerie par résonance magnétique. Ils ont constaté chez les premiers une plus grande activité cérébrale face à certaines stimulations, par exemple, voir une personne inhaler de la fumée de la cigarette.