Notre dollar nous en fait voir de toutes les couleurs. Après avoir grimpé de 10 cents en 7 semaines, il a chuté de 9 cents en une seule semaine! Autant la croissance a été démesurée, autant la chute est tout à fait compréhensible.
Depuis le début de l’automne, les investisseurs étrangers voient dans le dollar canadien une devise reflétant une économie forte et stable, un équilibre budgétaire aux surplus surdimensionnés et surtout une ressource dont le prix atteindra bientôt la barre de 100$ US le baril: le pétrole!
Comme c’est souvent le cas, les marchés ont cédé à ce que l’ancien président de la Réserve fédérale américaine Alan Greenspan appelait une «exubérance irrationnelle». Le monde aime le Canada et a l’impression que tout va bien ici.
Les investisseurs s’inquiètent en retour des déficits américains, de l’inflation, des taux d’intérêt et de la crise immobilière aux États-Unis. Mais il y a des limites. Le Canada, malgré l’immensité de son territoire, est une petite économie à l’échelle planétaire. Et cette économie pourrait être malmenée par les difficultés de nos voisins du sud.
De plus, le sous-gouverneur de la Banque du Canada Paul Jenkins a déclaré, la semaine dernière, que la croissance économique au pays pourrait être affectée par un dollar canadien trop fort.