Il n’aura finalement fallu que quatre mois pour que CHOQ FM, la radio communautaire francophone de Toronto, se voit confrontée aux dures réalités financières consécutives au lancement d’un tel médium. À ce jour, s’il n’est absolument pas question d’une fermeture, selon la direction. Des mesures drastiques ont d’ores et déjà été mises en place pour tenter de redresser la barre.
Si Samuel de Champlain avait son barreur avant de s’aventurer vers les terres du nouveau monde, CHOQ FM cherche encore le sien. Et sans pour autant être encore condamné à rejoindre les abîmes de l’océan médiatique torontois, force est de constater que la dérive est amorcée.
Vendredi, CHOQ FM a annoncé être en proie à de sérieuses difficultés financières. Une situation précaire qui induit évidemment de nombreuses modifications tant au niveau de la grille des programmes qu’au niveau du personnel.
Selon le porte-parole de la radio, Valéry Vlad, quatre des six employés ont d’ores et déjà vu leur contrat rompu avant leur terme. Ainsi, un journaliste, un animateur de l’après-midi, la personne en charge de la publicité ainsi que le responsable de Radio Jeunesse ne pourront être rémunérés à partir de cette semaine. À noter que pour le moment, il n’est pas envisagé de changement majeur au sein de la direction. Une décision qui sera tout de même à réévaluer selon Valéry Vlad, «si les rapports engendrés par la situation venaient à remettre en cause certains postes».
Suite à une réunion de la direction de CHOQ FM avec Patrimoine canadien (principal bailleur de fonds de la radio communautaire), ARC du Canada et MICRO (les deux organismes parapluie du projet), il a été convenu de mettre en place un processus d’analyse par un organisme indépendant. Le rapport final, qui devrait être rendu à Patrimoine canadien dans le courant de la semaine, aura pour principal objectif d’identifier les dysfonctionnements qui ont amené à cette situation, mais aussi d’apporter quelques embryons de solutions pour remettre la radio à flots.