Le développement du Nord du Québec fait de cette province une économie «émergente», selon le premier ministre Jean Charest, venu présenter lundi midi son Plan Nord à un auditoire de membres du Canadien Club et du Club canadien de Toronto.
M. Charest s’est également réjoui de la coopération de plus en plus étroite entre l’Ontario et le Québec à tous les niveaux, tout en annonçant de nouvelles ouvertures vers l’Europe, notamment la France, dont les citoyens pourront plus facilement travailler au Québec.
Plus tard à Queen’s Park, M. Charest rencontrait son homologue ontarien Dalton McGuinty, empêtré ces temps-ci dans une controverse sur les conséquences de l’exploitation des ressources naturelles sur l’économie ontarienne. À la tribune du Canadian Club, M. Charest s’est tenu loin de cette polémique entre les premiers ministres ontarien et albertain sur notre «pétrodollar», défavorable au centre manufacturier du pays selon M. McGuinty.
Ce dernier a soulevé l’ire des dirigeants de l’Alberta et de la Saskatchewan, la semaine dernière, en disant préférer un dollar plus faible à une exploitation tous azimuts du pétrole et du gaz. Il a nuancé ses propos par la suite, mais la première ministre albertaine Alison Redford continue de faire valoir que tout le pays – y compris l’Ontario – profite de l’exploitation du pétrole albertain.
D’importants gisements de gaz se trouveraient également au Québec, mais leur exploitation fait l’objet de vifs débats. Le Plan Nord mise surtout sur les mines, entraînant également des projets hydroélectriques et routiers.