C’est la francomanie à Glendon

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Publié 18/03/2014 par Magalie Homo

La Semaine de la francophonie fait du zèle à Glendon. Alors que la célébration officielle se fait du 20 au 27 mars, le campus bilingue de l’Université York a décidé de mettre les bouchées doubles et d’accueillir le public du 17 au 29.

Glendon est d’ailleurs le berceau de la Journée internationale de la francophonie (20 mars) à Toronto, puisque c’est là qu’on a commencé à la célébrer, en 1998, à l’initiative du professeur Alain Baudot, en organisant des activités culturelles. L’idée a séduit d’autres organismes au fil des années.

Glendon a ouvert ses portes lundi avec le Forum de la francophonie torontoise. L’an dernier, on avait discuté santé, cette année sur le thème de l’immigration.

Tous les jours un nouveau volet de la francophonie sera abordé sur le campus. L’exposition des étudiants des cours d’art est en montre à la Galerie du 18 au 29 mars. La pièce La jalousie du barbouillé, de Molière, sera présenté par les étudiants du cours en études théâtrales de Glendon du 26 au 29 mars.

Le programme très copieux est ouvert à tous, francophone ou francophile, étudiant à Glendon ou visiteur.

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Le jour J

Le moment fort de la Semaine aura lieu jeudi 20 mars, officiellement Journée internationale de la francophonie. Des tonnes d’activités organisées par les différents clubs étudiants rythmeront l’après-midi. Sept clubs au total représentant des cultures différentes: orientale, mauricienne, africaine…

«Ce qu’on veut c’est montrer la francophonie à travers les différents pays qui ont pour première, seconde ou troisième langue le français», explique Martine Rheault, coordinatrice des affaires artistiques et culturelles. Au programme danse, nourriture, jeux ludiques pour découvrir et apprendre de nouvelles choses sur la francophonie: «la francophonie sous toutes ses formes, de différentes provenances dans le monde», ajoute-t-elle.

L’événement aura lieu sur l’ensemble du campus. Un côté du Centre d’excellence, le nouveau pavillon tout en vitres à l’entrée du campus à l’angle des avenues Bayview et Lawrence, a été baptisé «Avenue des Frenchies» pour l’occasion.

«Plusieurs activités interactives seront à découvrir, il y aura même un tirage au sort avec à la clef des certificats cadeaux pour aller voir les Singeries Vocales au TFT. Tout ça dans le but de stimuler la francophonie.» La parole, pour l’organisation de cette journée, a été donnée aux étudiants: «ce qui est important c’est la participation étudiante. Ce sont eux qui prennent en charge les activités de cette journée et qui l’ont organisé comme ils l’ont voulu.»

Zoom étudiant

Jenny Matingu, qui est d’origine congolaise, est étudiante responsable de cette Journée francophone. C’est un événement qui lui tenait tout particulièrement à cœur: «une de mes premières langues étant le français, cette journée est importante pour moi. Cela me permet de garder un lien avec mon histoire. Ce n’est pas toujours évident de rester francophone au Canada, surtout à Toronto. C’est un combat individuel et j’avais envie d’apporter ma pierre à l’édifice pour conserver cette langue et montrer aux étudiants que le français existe.»

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Le français n’est pas une langue morte, mais les étudiants anglophones ne semblent pas réaliser l’importance et l’ampleur qu’elle peut avoir. «Il faut rappeler en permanence qu’on peut travailler, se divertir en français.»

Glendon s’impose donc en pôle bilingue de la ville où les francophones peuvent se réunir pour discuter et surtout ne pas abandonner leur langue, qu’elle soit natale ou non.

L’idée d’organiser cette journée sous forme de stands dans lesquels les visiteurs peuvent se promener est inspirée des Nuits Blanches, indique Jenny Matingu. «C’est bien d’avoir plusieurs activités à plusieurs endroits. La difficulté était de réussir à garder l’attention de tous les étudiants qu’ils soient francophones ou non tout au long de la journée. Et c’est comme ça qu’on a eu l’idée d’utiliser les clubs. Ces associations font le lien entre la francophonie et les étudiants.»

L’objectif: introduire de manière ludique la francophonie dans la vie des étudiants à travers différentes cultures. «C’est le moment de voir, goûter, connaître la francophonie dans les différents pays du monde.»

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