En 1995, environ 50% des Québécois appuyaient la souveraineté, puis cela a baissé. En 2005, c’est revenu à environ 50%. Mais aujourd’hui nous n’en serions plus qu’à 37%, selon un dernier sondage CROP. Et je ne serais pas surpris qu’en 2010 nous revenions de nouveau à 50%. Je m’explique mal ces fluctuations sur une notion aussi capitale que la souveraineté. Comment peut-on vouloir un pays un jour et ne plus le vouloir un autre jour? Nous ne sommes pas sérieux.
Quand les leaders (comme Lucien Bouchard) sont charismatiques, l’appui est en hausse, quand ils (comme André Boisclair) le sont moins, il est en baisse. Quand la crise des commandites éclate, up, quand la nation québécoise est reconnue, down. Où est la profondeur dans tout ça? Non, nous ne sommes pas sérieux.
Si les Slovaques et les Monténégrins avaient été comme nous, ils ne l’auraient pas leur pays aujourd’hui.
Il faudrait que les Québécois yo-yo se branchent une fois pour toute. Qu’ils se fassent une idée et qu’ils s’y tiennent. Il ne s’agit pas d’une élection ou d’un parti, mais de l’avenir d’un peuple, de la naissance d’un pays.