Dans toute l’histoire de l’humanité, les humains ont traversé de graves crises sociales, environnementales, économiques ou sanitaires. Pour autant, nos sociétés sont toujours parvenues à s’en relever. Comme si, de siècle en siècle, elles étaient finalement régies par un phénomène de progrès continu. De nombreux penseurs et scientifiques défendent ces idées optimistes.
La thèse du progrès continu dès la Renaissance
Jusqu’à la Renaissance, c’est l’idée d’une déchéance de nos sociétés qui primait. Il a fallu attendre le 16e siècle pour voir se répandre une autre idée: le progrès de l’humanité serait continu.
Le développement de la science et des avancées technologiques allaient oeuvrer à renforcer l’optimisme des populations. Un phénomène amplifié avec l’entrée dans l’ère de la Révolution industrielle au 19e siècle.
Le 20e siècle et les doutes face au progrès continu
Pourtant, le 20e siècle a grandement contribué à remettre en cause cette théorie de l’évolution perpétuelle de nos sociétés. En effet, les graves crises traversées ont contribué à installer un climat pessimiste quant aux progrès de la nature humaine. Après les deux guerres mondiales, la crise économique de 1929 puis la Guerre froide, la thèse du progrès continu a été critiquée.
Même si les inventions techniques (énergie nucléaire civile, conquête de l’espace) apparues dans la deuxième moitié du 20e siècle ont favorisé l’optimisme, de nouvelles angoisses ont très vite émergé dans nos sociétés. Notamment avec les chocs pétroliers, la peur du réchauffement climatique et de nouveaux conflits armés.