Ils sont présents presque partout, ils sont de toutes les tailles, petits, moyens, gros, très gros et même en modèles réduits, ils portent parfois des noms évocateurs, Gazelle, Lynx, Cormoran, Puma, Écureuil, ils sont militaires ou civils, ils servent à secourir des naufragés, à transporter des malades ou des blessés, à soulever de lourdes charges, à éteindre des incendies. Ces «bonnes à tout faire» des sociétés modernes qui ont 100 ans d’existence, ce sont les hélicoptères.
Si les historiens s’accordent à considérer l’année 1907 comme l’an 1 de l’hélicoptère, c’est parce qu’à cette date ont eu lieu les premiers essais de machines capables non seulement de se soulever de terre, mais de le faire avec une personne à bord. Mais ces machines à voile tournante ont une histoire bien plus longue qui semble bien commencer en Chine.
Dans un livre du IVe siècle, intitulé Pao Phu Tau, un «maître» décrit une machine volante basée sur le concept d’une aile tournante. C’est la première relation écrite d’un tel mécanisme.
Depuis le IVe siècle avant notre ère, les Chinois faisaient voler de petits jouets imitant quelque peu le principe de l’hélicoptère, pour fasciner les enfants. On fixait des plumes à une tige de bambou que l’on faisait tourner rapidement entre les mains pour qu’elle s’élève dans les airs. Il s’agissait probablement d’une reproduction des graines d’arbre, comme celles du sycomore, qui tournent sur elles-mêmes.
On sait que ce jouet est arrivé jusqu’en Europe, sans doute lors d’échanges commerciaux. On voit ce qui semble en être une représentation dans une peinture d’un volet d’un tryptique des environs de 1460, conservé au musée de Tessé de la ville du Mans, en France: La Vierge à l’enfant avec Saint Benoît.