Carole Fréchette au Théâtre Glendon

Durant la Semaine de la Francophonie, le Collège Glendon offrira une programmation d’activités spéciales pour souligner le 50e anniversaire de l’Université York. Carole Fréchette, dramaturge québécoise de renommée internationale, sera l’invitée d’honneur jeudi 19 mars. Sa pièce Les quatre morts de Marie sera présentée ce soir-là, ainsi que le 20 et le 21, au Théâtre Glendon.

Carole Fréchette présentera une causerie ponctuée de lectures de ses pièces de théâtre. «Un témoignage d’artiste portant sur les grandes étapes de mon cheminement d’auteure, et inspiré d’extraits de mes pièces. J’y aborderai ma destinée vers l’écriture théâtrale et les thèmes de mes oeuvres», dit la dramaturge en entrevue à L’Express.

«J’écris sur des thèmes universels et personnels», exprime Carole Fréchette. «Même si la forme de mes oeuvres varie, les thèmes sont récurrents. Les personnages de mes pièces essaient d’exister dans le monde, en quête de leur place dans la vie. Par exemple dans les pièces Les quatre morts de Marie et Les sept jours de Simon Labrosse, ajoute-t-elle.

Depuis le début des années 1990, Carole Fréchette a écrit une douzaine de pièces de théâtre qui ont été jouées, entre autres, au Québec, en Ontario, aux États-Unis, en France, en Belgique, en Suisse, en Allemagne, au Sénégal et en Amérique du Sud. Elle a également écrit deux romans destinés aux adolescents.

Ses oeuvres ont été traduites en 15 langues. «L’année 2008-2009 est une année particulièrement intense de diffusion. Quatre de mes pièces ont été jouées en France», dit-elle.

Ce sont les étudiants du Programme d’études d’art dramatique du Collège Glendon qui présenteront au Théâtre Glendon la pièce Les quatre morts de Marie de Carole Fréchette, dans une mise en scène de Rose Plotek, décors et costumes de Lindsay Walker. Les quatre morts de Marie fait partie des programmes d’études en art dramatique de plusieurs universités.

En 1995, l’auteure a reçu le Prix du Gouverneur Général pour les Arts de la scène pour cette superbe pièce, «poétique par son style et irréaliste par sa structure», ainsi que le Prix Chalmers en 1998 lors de sa création en anglais à Toronto. «La pièce raconte le voyage de Marie, une fille imaginative, à travers quatre temps de sa vie où elle fait face au chagrin, à la révolte, à l’absurdité et à la solitude. Au quatrième temps, Marie se retrouve seule dans une chaloupe en plein océan… Le parcours intense de la vie d’une Québécoise née au milieu du XXe siècle», explique la dramaturge.

Carole Fréchette, originaire de Montréal, démarre sa vie artistique en étudiant l’interprétation à l’École nationale de théâtre. De 1973 à 1981 elle évolue comme actrice, incluant plusieurs années au collectif de théâtre féministe le «Théâtre des Cuisines». Elle y collabore dans l’écriture et la mise en scène de pièces à caractère social.

«C’était l’époque des années 70 où l’activisme social et les mouvements féministes dominaient l’actualité», mentionne-t-elle. Vers le milieu des années 80, Carole se tourne résolument vers l’écriture en solo «à temps partiel puisqu’il me fallait travailler à temps plein pour gagner ma vie», dit-elle.

C’est en 1993 que Carole décide de faire le saut vers l’écriture à temps plein. Le succès fulgurant des Quatre morts de Marie l’aura propulsée au rang des auteures qui réussissent à vivre de leurs droits d’auteur. Très active dans le milieu du théâtre, Carole Fréchette a présidé de 1994 à 1999, le conseil d’administration du Centre des auteurs dramatiques du Québec. Son théâtre est généralement publié chez Leméac/Actes Sud-Papiers. Ses romans sont aux Éditions de la courte échelle.

Après la causerie et la présentation de la pièce le 19 mars, une réception en l’honneur de Carole Fréchette aura lieu à 19h30 dans l’espace de la galerie Glendon où sont exposées les oeuvres exceptionnelles de l’artiste Josette Villeneuve.