Dédale avait pourtant prévenu son fils Icare, de ne pas trop s’approcher du soleil, sans quoi la cire qui attachait ses ailes à son dos commencerait à fondre. Mais Icare, grisé par le vol et bravant l’interdit n’écouta pas le conseil du père et tombât dans la mer qui porte son nom, la mer icarienne. Parfois, un conseil, ou une interdiction peuvent avoir un effet contraire à celui désiré.
C’est en quelque sorte le thème de la pièce La petite pièce en haut de l’Escalier, de Carole Fréchette, traduite et mise en scène à Toronto au théâtre Tarragon.
La nature de l’homme n’est-elle pas de vouloir à tout prix ce qu’il ne possède pas? Grace, une jeune fille au regard angélique a trouvé un très bon parti en la personne d’Henri, riche investisseur qui est tombé fou amoureux de sa beauté et de son innocence.
Après un mariage fêté en grandes pompes, il lui fait visiter son palace, grand de 28 pièces plus belles les unes que les autres. Il veut qu’elle se sente chez elle ici. Il ne lui soumet qu’une seule interdiction, celle de se rendre dans la petite pièce coincée au fond d’un corridor exigu et sombre. La jeune femme accepte, non sans chercher de savoir ce qui se trouve derrière cette porte.
Inspiré du conte Barbe bleue de Charles Perrault, la pièce écrite par la Québécoise Carole Fréchette se base sur les notions d’interdit, mais aussi de trahison.