«La caricature, c’est le baromètre de la liberté d’expression», a déjà dit Jean Plantureux (Plantu), le dessinateur du journal Le Monde, bien avant les attentats contre Charlie Hebdo.
«On comprend tout de suite un dessin, pas besoin de lire un texte», indique Stéphanie Valloatto, la réalisatrice du long-métrage documentaire Caricaturistes: fantassins de la démocratie, qui connaîtra sa première torontoise le 27 mars au TIFF Bell Lightbox, dans le cadre du festival Reel Artist Film (RAFF).
«Un dessin a donc plus d’impact, et c’est encore plus vrai dans les pays où une grande partie de la population est analphabète.»
Inspirée par une initiative de Plantu, qui monte chaque semaine dans Le Monde une page de dessins de presse du monde entier, et qui a fondé une association comptant aujourd’hui 110 dessinateurs, Stéphanie Valloatto en a rencontré douze dans autant de pays pour comprendre leurs défis, évaluer les dangers auxquels ils sont exposés et partager leurs motivations.
C’était en 2013. Le film est sorti en 2014 et a «malheureusement» trouvé un nouveau retentissement après les événements de janvier dernier, se hissant notamment au palmarès des Césars du cinéma français.