Le cannabis récréatif est légal au Canada depuis le 17 octobre. L’objectif du fédéral est de couper les vivres au grand banditisme tout en protégeant les jeunes. Pourtant, la sensibilisation des jeunes et la santé publique sont les grands absents de l’avalanche de couvertures médiatiques.
Le ciel ne va certes pas nous tomber sur la tête avec cette légalisation. La fin de la prohibition de l’alcool (de 1915 à 1927 en Ontario) n’a pas transformé les Ontariens en une bande d’alcooliques.
L’offre va se raffiner
En 100 ans, l’offre d’alcool s’est raffinée: microbrasseries locales; Pinots noirs et Chardonnays du Niagara; Cabernets et Merlots de l’Okanagan; vodka aux pommes de terre à l’I-P-É. Sans parler des revenus fiscaux. L’alcool frelaté de la prohibition est bien loin derrière.
L’offre de cannabis devrait aussi se raffiner.
Déjà, la Société ontarienne du Cannabis (SOC) permet de choisir ses fleurs séchées selon la souche (Indica ou Sativa) et les terpènes (composés aromatiques aux vertus thérapeutiques). Et surtout, selon la teneur en THC (Tétrahydrocannabinol, le cannabinoïde psychoactif) et en CBD (le cannabidiol, autre cannabinoïde, qui module l’effet du THC et a des propriétés thérapeutiques, anti-inflammatoires et anxiolytiques.)