En août prochain, le Collège Glendon accueillera une session spéciale de trois jours dédiée à la formation des enseignants du français langue seconde. Un rendez-vous fixé par Canadian Parents for French (CPF), qui souhaite en cela redynamiser l’apprentissage du français au travers d’un concept: la promotion du français usuel et utile.
«Dans l’Ouest, en Alberta par exemple, l’apprentissage du français est beaucoup mieux géré.» C’est un véritable appel du pied que fait Monika Ferenczy aux conseils scolaires anglophones ontariens.
La présidente de Canadian Parents for French, déplore ouvertement l’état de l’enseignement du français langue seconde en Ontario. Certains chiffres donnent effctivement à réfléchir sur la qualité des programmes d’immersion, puisque 94% des jeunes abandonnent l’apprentissage du français entre la 9e et la 12e année.
Un constat alarmant, que Monika Ferenczy justifie essentiellement par le contenu des cours et leur manque d’applicabilité au quotidien: «Ce taux d’abandon est la conséquence directe du système d’apprentissage. À l’école, les élèves francophones ne sont que très rarement confrontés à la pratique de la langue.»
Et de déplorer: «Indirectement, en langue seconde, le français s’apprend comme une langue morte, et rares sont les enfants capables de converser dans la langue de Molière après six années de pratique. Il faut revoir les méthodes d’enseignement, car l’amour d’une langue ne se transmet pas par la grammaire et la conjugaison mais par la pratique et l’assimilation d’une culture.»