Pour beaucoup, le Canada représente un pays de discussions, où rien n’est imposé et tout est négocié. Les accommodement raisonnables, l’acceptation de toute les cultures et leur promotion, tout ce politiquement correct, cet enterrement des débats, ne serait-ce pas en fait du je-m’en-foutisme et la marque d’un profond désintérêt de la chose publique et des transformations qui se passent dans le pays?
Alors qu’en Tunisie le président a pour la première fois remporté les élections avec moins de 90% des voix, qu’en Afghanistan, il n’y aura pas de second tour parce que le concurrent de Karzaï se retire finalement de la course, au Canada les candidats devront bientôt prier pour qu’au moins un électeur se présente aux urnes. Un vote à zéro… quelle victoire!
Les dernières élections municipales québécoises sont affligeantes et drôles. Vous représentez qui lorsque vous êtes élus alors que plus de 60% de la population ne s’est pas déplacée?
Montréal, son plateau, son cadre idyllique, et ses petits scandales entre amis. Les politiciens font croire qu’ils viennent de découvrir que la mafia serait derrière la corruption liée à la construction. Quelle découverte… On dirait qu’à force de vouloir mettre tout le monde d’accord sans cesse, finalement le monde fait sa vie dans son coin en acceptant quelques changements et surtout en fermant les yeux sur ce qui se passe vraiment.