Campagne de dons pour Haïti aux Collèges Boréal et Centennial

3000 $ en une journée

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Publié 26/01/2010 par Vincent Muller

«Il ne faut pas compter seulement sur l’aide extérieure», lançait une étudiante haïtienne qui participait à l’organisation, mercredi dernier, d’une campagne de dons destinés aux victimes du séisme du 12 janvier en Haïti. Les étudiants des collèges Centennial et Boréal, qui partagent les mêmes locaux à Toronto sur Carlaw et Mortimer, se sont réunis pour mettre en place cet événement.

L’émotion était palpable au sein du personnel et des étudiants des deux collèges réunis pour cette campagne, d’autant plus que plusieurs d’entre eux, originaires d’Haïti, ont évoqué ce qu’ont vécu certains de leurs proches.

Cet événement, comprenant des chants, de la lecture de poèmes et de témoignages ainsi qu’une vente aux enchères silencieuse d’œuvres d’art et de livres, a été organisé par les étudiants de Boréal et de Centennial Collège en un temps très court, avec l’aide de certains de leurs enseignants.

L’argent, les vêtements et la nourriture récoltés iront à la Croix Rouge dont les deux collèges ont été officiellement désignés comme représentants. «Pour la journée de mercredi, la somme avoisine les 3000 dollars», selon Paul Koidis, manager des communications, du marketing, et du développement de l’école de communications média et design au Collège Centennial, qui ajoute: «Pour chaque dollar donné le gouvernement versera l’équivalent, donc en tout ça fera 6000$».

Si la majorité des dons ont été faits lors de cette journée, les deux établissements en acceptent encore aussi longtemps que ce sera nécessaire.

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Parmi les lectures, chansons et témoignages, ceux des étudiants et enseignants originaires d’Haïti ont particulièrement touché l’auditoire. C’est un poème écrit par un étudiant haïtien du Collège Boréal qu’a lu Linda Etienne, étudiante du programme d’éducation en services à l’enfance, encore sans nouvelles de certains de ses proches.

Rose Pierre, tout aussi émue, sans nouvelles de sa tante, a choisi un texte d’une poète française, Les larmes d’Haïti, écrit par Marie Hurtrel suite à l’un des nombreux ouragans qui a touché le pays.

Marlène Thélusma-Rémy, professeur ressource à l’enseignement au programme de technique de travail social du Collège Boréal, a également témoigné et interprété une chanson Haïti tu triompheras qu’elle a elle- même composée en 1986 lors de la fin de la dictature des Duvalier.

Son frère adoptif, qui a vécu au Canada et était retourné s’installer en Haïti, est décédé lors de la catastrophe. Si la tristesse était visible sur son visage, la détermination à rebâtir son pays y était associée.

Reconnaissante envers tous les gens qui ont aidé, elle a rappelé la devise du pays «L’union fait la force» et insisté sur l’importance de voir les Haïtiens s’unir pour aller de l’avant. Évoquant également l’aide psychologique dont aura besoin la population, elle considère que cette union apportera une partie du réconfort nécessaire et espère que les Haïtiens de l’extérieur «mettront la main à la pâte». «Haïti n’est pas morte et Haïti ne mourra pas» a-t-elle conclu.

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Micheline Beauvais, une autre étudiante haïtienne du Collège qui a participé à l’organisation de l’événement, était également de cet avis: «On est vraiment touchés par toute l’aide qu’on a eu de la part de tout le monde, même de pays qui n’ont pas grand-chose, mais il faut aussi que nous même on fasse quelque chose, qu’on aille là-bas, qu’on aide. Il ne faut pas compter seulement sur l’aide, on a notre fierté.»

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