«Je me définis comme Acadien noir de la région de Saint-Quentin-Kedgwick.» Gabriel Kuaté, Camerounais d’origine, a lancé ces paroles comme un cri du cœur dans un discours lors d’une rencontre sur l’immigration au Nouveau-Brunswick.
J’ai frappé à sa porte pour en savoir davantage sur sa vie. Sa conjointe, Marie José, Camerounaise comme lui, se sent tout aussi acadienne de cœur que son époux. Ils vivent dans leur maison à Kedgwick, dans le nord du Nouveau-Brunswick, avec leurs deux filles, Camille et Gabrielle.
«Je dis parfois à ma mère qu’il y a 2000 personnes dans ma famille», me confie Marie José, tellement elle est à l’aise dans son village adoptif.
Héritage amérindien et catholique
«Pure laine et tricotée serrée», rien ne définit mieux Kedgwick. D’abord le nom amérindien rappelle le voisinage des premiers colons français avec les Premières Nations. Ensuite la religion catholique s’y affirme, visible de partout, avec son haut clocher bien dressé vers le ciel en plein centre du village.
Les localités voisines s’appellent Saint-Jean-Baptiste à l’est et Saint-Quentin à l’ouest.