Vous êtes sans doute plus à l’écoute de vous-même que vous le pensez! Alors que de nombreux employeurs pensent que leurs employés se plaignent sans raison, ces plaintes seraient plutôt de bons indicateurs des symptômes ressentis par une personne en détresse.
«Nous constatons une correspondance entre les réponses données par une personne et ce que dit son corps. Cette conclusion devrait convaincre le milieu de travail de l’utilité des questionnaires psychologiques», souligne Alain Marchand de l’Institut de recherche en santé publique de l’Université de Montréal et coauteur d’une recherche sur ces questionnaires et l’état de santé mentale des travailleurs.
Cortisol
Pour vérifier la justesse des réponses, le chercheur et ses collègues ont demandé à 401 participants de 34 milieux de travail différents d’envoyer cinq échantillons de salive par jour durant trois jours (deux jours de travail et un jour de congé).
Ils ont ensuite comparé le niveau de concentration de cortisol – une hormone liée au stress – présent dans ces échantillons avec les symptômes ressentis par les participants et identifiés dans les questionnaires psychologiques.
Les chercheurs constatent une variation caractéristique du niveau de cortisol chez les personnes à la santé mentale fragile. Ainsi, le taux de cette hormone reste très élevé au réveil chez les personnes souffrant de détresse psychologique ou de dépression tandis qu’il sera très faible 30 minutes après le réveil chez ceux qui vivent de l’épuisement professionnel.