Le gouvernement libéral de l’Ontario s’est dit heureux de constater que le gouvernement fédéral a promis de travailler à l’élimination des échappatoires fiscales au profit des entreprises, la lutte contre l’économie souterraine, les compétences et la formation, et l’infrastructure.
C’est ce qu’a déclaré vendredi le nouveau ministre ontarien des Finances, Charles Sousa, à propos du budget fédéral 2013 déposé par son homologue conservateur (et prédécesseur) Jim Flaherty.
«Toutefois», a-t-il dit, «nous avons quelques réserves en ce qui concerne la façon dont certaines de ces mesures sont proposées (…) notamment dans le domaine des compétences et de la formation», où le gouvernement Harper semble éliminer «la souplesse dont nous avons besoin pour adapter le financement fédéral aux besoins particuliers de l’économie et du marché du travail de l’Ontario».
Cette réaction plutôt calme contraste avec celle, apoplectique, de son collège québécois, qui monte au front contre les diktats d’Ottawa dans ce champ de compétence provinciale.
«Nous avons également demandé au gouvernement fédéral de renouveler le financement des transferts en matière de marché du travail qui sont sur le point d’arriver à expiration», expose M. Sousa, qui dit craindre «que les conditions s’appliquant à une grande partie des nouveaux fonds consacrés à la nouvelle Subvention canadienne pour l’emploi obligent la province à réorienter les ressources existantes actuellement utilisées pour les groupes sous-représentés vers ce nouveau programme fédéral».