Comme promis depuis plusieurs mois, le budget 2012 de l’Ontario, présenté mardi à l’Assemblée législative par le ministre Dwight Duncan, réduit la croissance anticipée des dépenses de programmes (mais pas les dépenses elles-mêmes) de 17,7 milliards $ au cours des trois prochaines années, tout en haussant les revenus de 4,4 milliards $ (sans pour autant augmenter les impôts).
Les Libéraux minoritaires marchent sur une corde raide fiscale et politique avec ce volumineux budget de 304 pages, qui apaise les agences de notation de crédit et la communauté d’affaires — et au moins un parti d’opposition (le NPD), ce qui évite le déclenchement d’élections générales.
«Il s’agit d’un plan sérieux pour faire face à une situation sérieuse», a dit le ministre Duncan. Il permet à l’Ontario de continuer de prétendre éliminer son déficit d’ici 2017-2018, face au scepticisme manifesté dans les milieux les plus conservateurs.
Plus de 50 cents de chaque dollar dépensé par le gouvernement de l’Ontario allant à la rémunération des enseignants, des médecins et d’autres employés du secteur parapublic, le gouvernement reconnaît que «ces coûts de rémunération doivent être contenus» pour que le gouvernement puisse atteindre ses objectifs financiers et maintenir la qualité de ses services, notamment en santé et en éducation.
«Lorsqu’il sera impossible de négocier des ententes qui respectent le plan d’équilibrer le budget, le gouvernement est prêt à proposer les mesures administratives et législatives nécessaires», a averti le ministre des Finances.