Après avoir représenté la Suisse en Europe, en Asie et dans les Amériques, c’est à Toronto que Bruno Ryff a défait ses bagages il y a tout juste trois semaines. Accompagné de sa femme et de ses deux enfants, le nouveau consul général de Suisse a pris ses fonctions pour quatre ans dans la Ville-Reine.
«C’est un défi formidable et agréable de venir représenter la Suisse à Toronto. J’étais très heureux d’obtenir le poste», soutient Bruno Ryff, d’origine suisse allemande mais s’exprimant dans un français impeccable.
Les principaux défis de son mandat seront placés sous le signe de l’économie et du commerce. L’arrivée du gouvernement Harper a été synonyme pour les Suisses de reprise des négociations en vue d’établir un accord de libre-échange entre les deux pays. L’éventuel accord inclurait les pays de l’AELE, c’est-à-dire l’Islande, la Norvège, le Liechtenstein et la Suisse. «Je suis confiant que l’accord sera signé dans l’année», a-t-il ajouté.
Les échanges économiques entre les deux pays se chiffrent pour l’instant aux alentours de 3 milliards $. Les investissements suisses en sol canadien atteignent les 2,2 milliards $ – surtout dans les domaines pharmaceutiques et chimiques – alors que le Canada a investi à hauteur de 1 milliard $ en Suisse. Pour l’année 2006, la Suisse se situe au 5e rang des pays ayant les investissements directs les plus élevés au Canada. «Et on a raison de croire que les chiffres de 2006 confirmeront le maintien de cette position.»
Mais beaucoup d’entreprises suisses ont encore le réflexe de s’installer d’abord et avant tout aux États-Unis pour pénétrer le marché américain. «Les Suisses ont une opinion très favorable du Canada. Mais quand il s’agit d’investissements pour les commerces et les entreprises, les États-Unis sont encore dominants», dit-il en affirmant vouloir faire de ce changement de perception l’une de ses -priorités.