La ville de Pékin recevra bientôt des milliers d’athlètes du monde entier qui tenteront d’appliquer la devise olympique : «plus vite, plus haut, plus fort».
Et sans doute qu’une bonne partie des millions de Canadiens qui suivront leurs exploits passionnément seront motivés à faire eux-mêmes de l’activité physique.
Pour les olympiens, le seul fait d’aspirer à une médaille les oblige à s’entraîner à temps plein. Mais pour beaucoup moins d’efforts, la moyenne des Canadiens pourrait augmenter ses chances de remporter un prix beaucoup plus convoité: une longue vie.
Même si cela semble exagéré, près de deux millions de personnes meurent chaque année dans le monde parce qu’ils ne font… rien.
L’inactivité favorise aussi de nombreuses maladies communes. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le manque d’exercice est un facteur de risque de nombreuses maladies courantes non contagieuses. Ces maladies ont causé la mort de plus de 35 millions de personnes en 2005, soit 60 % de tous les décès à l’échelle mondiale.
Le problème, en apparence si bénin, porte des conséquences tellement graves que l’OMS a décidé de s’attaquer à l’inactivité par l’élaboration de stratégies mondiales et nationales en matière d’alimentation, d’activité physique et de santé.
Il est important que le message soit compris, surtout au Canada, car nous allons dans la mauvaise direction. Un récent rapport de Statistique Canada a démontré que la pratique sportive était en déclin au pays, passant de 45 % qu’elle était en 1992 à 28 % en 2005. Cette tendance se manifeste de façon alarmante par la montée en flèche des taux d’obésité. Selon Statistique Canada, 14 % des Canadiens souffraient d’obésité en 1978-1979, contre 23 % en 2005.