Aller fouiller au plus profond de nos représentations de la santé mentale des hommes afin d’en discuter avec des spécialistes et des personnes souffrantes, tel est l’objectif du festival cinématographique Rendez Vous With Madness. Ce festival qui fête cette année son seizième anniversaire attire chaque année un public plus nombreux et permet la discussion autour de sujets parfois tabous.
Les problèmes de santé mentale et la dépendance sont des sujets dont il est difficile de parler et discuter bien qu’ils touchent une part importante de la population. Fondée en 1987 par Lisa Brown, l’association Workman Arts, qui présente le festival, travaille avec les spécialistes de la santé mentale et les personnes atteintes de troubles psychologiques, pour leur permettre de s’exprimer par le biais artistique. Les films présentés du 5 au 15 novembre représentent des outils pour changer nos préjugés sur ces problèmes de santé mentale.
Les réalisateurs explorent les perceptions des maladies et chaque projection est suivie de discussion autour du sujet abordé dans le film. Ces échanges se font en présence du réalisateur, d’un membre de l’association Workman Art mais aussi de personnes atteintes par des troubles similaires et de spécialistes médicaux. Le festival a pour but de casser les préjugés et de créer une représentation juste des maladies mentales.
Le public est amené à découvrir 54 films qui seront projetés plusieurs fois chacun pour leur grande majorité, comme cela tout le monde pourra trouver un moment pour se rendre au festival. Plusieurs de ces films ont déjà été récompensés lors de festivals à travers le monde et il est à noter que cinq films sont en français: Borderline de Line Charlebois; La Lili à Gilles de David Uloth; Lisa de Lorenzo Recio; L’Homme est le Seul Oiseau Qui Porte Sa Cage de Claude Weiss et Alice ou la vie en noir et blanc de Sophie Schoukens. À noter que Borderline – un gros succès du cinéma québécois – est co-présenté par CinéFranco et que tous les autres films en français sont des courts-métrages.
