Après les tableaux interactifs intelligents, nos écoles trouveront-elles un intérêt à investir dans l’achat de robots? C’est ce que croit le titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les technologies de l’information et de la communication, Thierry Karsenti.
«C’est assez exceptionnel, les enfants ne veulent plus quitter l’école et viennent même le samedi pour programmer le robot. Cette activité agit sur la motivation, sur l’envie d’apprendre et révèle le grand potentiel des jeunes de tous les milieux», affirme le professeur de la faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Montréal.
Afin de vérifier ce qu’un robot pouvait apporter comme avantages dans une classe, il a fait l’acquisition de Nao, un petit robot humanoïde de 58 cm. Puis, il s’est lancé dans trois expérimentations.
Milieu éducatif défavorisé
Pour débuter, il a misé sur un milieu éducatif défavorisé. C’est dans ce contexte que les 54 élèves en adaptation scolaire de l’école secondaire Saint-Germain de la municipalité de Bellechasse ont pu s’initier à la programmation pendant 10 semaines afin de faire chanter et danser le petit robot.
Les élèves, âgés de 12 à 17 ans, ont tellement bien maîtrisé l’exercice qu’ils ont présenté le fruit de leur travail dans d’autres écoles et même à l’Apple Store de Québec, validant du coup une belle expérience de succès à l’école.