C’est peut-être un des rares cas où bon est synonyme de mauvais, en français. Toutefois, «J’ai un bon rhume» connote une certaine familiarité, voire indulgence, l’idée d’en profiter pour paresser au lit et prendre quelques jours de vacances. «J’ai un mauvais rhume» semble impliquer quelque ressentiment. Mais le résultat est le même, qu’on l’accepte de gaîté de coeur ou non, un rhume est un rhume. On n’arrête pas de se moucher. Le nez et sa base tournent à l’écarlate. On renifle. Et puis ça descend inéluctablement. On a alors du mal à avaler. On tousse. Est-ce que ça ira jusqu’aux poumons? La fièvre. On panique. Va-t-on appeler le médecin, aller à l’hôpital ou prendre tous ces mirifiques remèdes dont les pharmacies sont pleines? Non.
Se rappeler le dicton populaire: «Un rhume bien soigné dure sept jours, mal soigné: une semaine». Donc à quoi bon avaler toutes ces cochonneries médicales? Ce que confirme un récent rapport de l’Université du Massachusetts qui, non seulement prétend que la nouvelle génération des antihistamines est inefficace, mais aussi qu’elle est dangereuse pour les enfants. De même les vieux trucs à vitamine C et autres, tous les sirops de grands-pères. Les faiseurs de produits pharmaceutiques se rebellent.
En tout cas, rappelez-vous que la meilleure méthode pour guérir un rhume ou la grippe reste celle du chapeau. Vous en placez un au pied de votre lit. Vous buvez des grogs, au rhum ou au whisky, bien chauds, jusqu’à ce que vous voyiez deux chapeaux. Vous allez mieux!