Cette année, Toronto célèbre son 175e anniversaire. Pour souligner cet événement j’ai concocté un petit récit en m’inspirant du titre de 47 livres ou textes écrits par 37 auteurs dont les noms figurent à la fin de ce tissage littéraire. Pouvez-vous trouver le ou les titres qui correspondent à chacun d’eux? Non, ce n’est pas un poisson d’avril.
Un vendredi du mois d’août, entre l’aube et le jour, François Duvalet et son amie Helena Jolicoeur promènent doucement leur bonheur près du site de Fort Rouillé.
Le couple marche d’abord en zig-zag, au gré de conversations à bâtons rompus, puis dans l’espace qui reste, les deux Torontois déambulent comme s’ils sont sur la dernière ligne droite d’une fin de paysage.
«Jonctions impossibles», se dit le couple au moment même où il voit un papillon à bicyclette, qui semble faire une dernière fugue. François se met à crier à tue-tête mais Helena ne comprend pas pourquoi il faut crier l’injure.
Ce papillon, qui sort à peine de l’incubation, a les yeux de l’exil; il est un naufragé en terre ferme. Cela plonge Helena dans une réflexion sur la condition humaine.
Immigrante parmi les Portugaises ensablées, Helena Jolicoeur est marraine de sa nièce Noëlle à Cuba. Elle se rappelle des voyages à l’intérieur de pays étrangers, des flashs à l’apparence de courts métrages et instantanés.