Bon anniversaire, Toronto!

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Publié 31/03/2009 par Paul-François Sylvestre

Cette année, Toronto célèbre son 175e anniversaire. Pour souligner cet événement j’ai concocté un petit récit en m’inspirant du titre de 47 livres ou textes écrits par 37 auteurs dont les noms figurent à la fin de ce tissage littéraire. Pouvez-vous trouver le ou les titres qui correspondent à chacun d’eux? Non, ce n’est pas un poisson d’avril.

Un vendredi du mois d’août, entre l’aube et le jour, François Duvalet et son amie Helena Jolicoeur promènent doucement leur bonheur près du site de Fort Rouillé.

Le couple marche d’abord en zig-zag, au gré de conversations à bâtons rompus, puis dans l’espace qui reste, les deux Torontois déambulent comme s’ils sont sur la dernière ligne droite d’une fin de paysage.

«Jonctions impossibles», se dit le couple au moment même où il voit un papillon à bicyclette, qui semble faire une dernière fugue. François se met à crier à tue-tête mais Helena ne comprend pas pourquoi il faut crier l’injure.

Ce papillon, qui sort à peine de l’incubation, a les yeux de l’exil; il est un naufragé en terre ferme. Cela plonge Helena dans une réflexion sur la condition humaine.

Immigrante parmi les Portugaises ensablées, Helena Jolicoeur est marraine de sa nièce Noëlle à Cuba. Elle se rappelle des voyages à l’intérieur de pays étrangers, des flashs à l’apparence de courts métrages et instantanés.

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Dès que sa famille a mis les pieds sur la piste des Jolicoeur, à Toronto, elle s’est sentie comme une exilée. Son frère avait l’air du fils du pendu. Seule Helena se levait chaque matin en clamant: Toronto, je t’aime!

Helena est allée voir la Tour CN pour entendre un appel de la race. Elle a compris qu’il y a des questions de langue, des questions de fierté, et que si on y met le temps de l’intelligence, il se produit un déclic à Toronto, Ville Reine, Hogtown. Ainsi parle la Tour CN et, pour qui sait l’écouter, Toronto devient ce pays qui est le mien.

Chacun entre dans un acte de création. L’homme effacé quitte le 69, rue de la Luxure, et prend le pari des Maple Leafs. Il entre dans un temps pascal où les chroniques tziganes ont mis à l’index le Let’s all hate Toronto. Une jeunesse s’est envolée, Toronto se raconte, c’est l’appassionata!

Noms des auteurs: Marguerite Andersen, Gérard Bessette, Denis Bouchard, Hédi Bouraoui, Hélène Brodeur, Francis Chalifour, Antonio D’Alfonso, Patrice Desbiens, Patricia Dumas, Jean Éthier-Blais, Pierre Fortier, Vittorio Frigerio, Philippe Garigue, Robert Gauthier, Maurice de Goumois, Lionel Groulx, Pierre Karch, Hélène Kocielniak, Didier Leclair, Pierre Léon, Laurette Lévy, Daniel Marchildon, Jack McLaren, Mireille Messier, Mariel O’Neill-Karch, Michel Ouellette, Pierre R. Pelletier, Daniel Poliquin, Aurélie Resch, Lucille Roy, Roseann Runte, Paul Savoie, Daniel Soha, Paul-François Sylvestre, Claude Tatilon, Jean-Louis Trudel, Clermont Trudelle, Lélia Young.

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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