J’aime bien quand l’actualité m’inspire une chronique. Après 99 textes à saveur linguistique dans ces pages, il faut bien trouver son inspiration quelque part… Oui, chers lecteurs. Cette chronique est ma centième depuis qu’on m’a demandé de partager avec vous ma passion pour la langue française. Et je n’allais pas passer à côté des Jeux olympiques, qui retiennent l’attention du monde entier, ou du moins des pays qui ont une vague idée de ce qu’est l’hiver…
Les médailles remportées par Mellisa Hollingsworth-Richards (bronze), Jeff Pain (argent) et Duff Gibson (or) au skeleton ont évidemment piqué ma curiosité. La discipline elle-même m’avait intrigué en 2002, lors des jeux de Salt Lake City, mais cette fois, c’est son nom qui m’a intéressé.
Skeleton. De prime abord, c’est le mot anglais pour «squelette». Le terme «skeleton» est aussi présent dans le vocabulaire de la construction, de la géologie, de l’édition et de l’aéronautique. Son emploi pour désigner un équipement sportif et la discipline qui en découle est plus complexe.
On ne s’entend pas trop sur l’origine du mot en tant que tel. Certains disent qu’il s’agit simplement d’une forme dérivée de l’allemand «schlitten», qui signifie «traineau». Mais le site web du Comité international olympique nous dit que la discipline a pris ce nom en 1892, lorsqu’un nouveau type de luge réalisée essentiellement en métal a été introduite. Les gens trouvaient qu’elle avait la forme d’un squelette, d’où le nom de «skeleton».
En fait, le skeleton fait partie de ces disciplines qu’on appelle «sports d’engins». Comme le ski ou le patinage, les sports d’engins ont pour origine des modes de locomotion utilitaires. Dès le Moyen-Âge, en Europe occidentale, on utilise des «schlittes» à deux patins. Les bûcherons, particulièrement, ont adopté ce mode de transport pour le bois ou le foin, sur des réseaux de traverses aménagés. Le patin apparaissait alors plus efficace que la roue, en raison de la configuration géographique des terrains.