L’industrie de l’aviation répond aujourd’hui à un double enjeu: diminuer ses émissions de gaz à effet de serre et sa dépendance au pétrole. Les acteurs internationaux se mobilisent depuis quelques années pour développer des biocarburants, une alternative prometteuse assez perfectionnée, pour que des compagnies aériennes les testent déjà sur des vols militaires et commerciaux.
Les carburants alternatifs utilisés pour l’automobile, soit le biodiesel et l’éthanol, ne sont pas adaptés à l’aviation.
Le premier réagit mal aux basses températures et le second, aux hautes températures. L’éthanol est un biocarburant de première génération fabriqué à partir de plantes comestibles, peu efficace et non durable. Et, il affecte le marché alimentaire mondial.
L’aviation s’est donc tournée vers les biocarburants de deuxième génération dérivés de cultures non alimentaires. Le jatropha est une plante toxique très répandue dans les régions tropicales, notamment au Brésil et en Inde. La cameline, cultivée principalement en Europe, nécessite peu d’eau et de pesticides, et constitue donc un choix environnemental.
Toutefois, c’est l’utilisation d’algues qui semble être la solution idéale vu leur bon rendement, «mais nous sommes encore loin d’une solution permanente», comme l’explique Stephen Colavincenzo, chef de section acoustique et du groupe de vibration chez Bombardier aéronautique.