L’opposition à Ottawa reproche au gouvernement conservateur de faire reculer la cause francophone de 40 ans en n’exigeant plus que tous les hauts gradés de l’armée canadienne soient bilingues.
En vertu des nouvelles règles de la Défense nationale, il y aura désormais au sein des forces 277 unités anglophones, 55 unités francophones et 222 unités bilingues. Seuls les militaires assignés à ces deux derniers groupes recevront des services en français.
De plus, parmi les officiers, seuls les colonels et les généraux auront désormais l’obligation de savoir parler les deux langues officielles du pays.
Pour le député bloquiste de Gatineau, Richard Nadeau, cette nouvelle politique est contraire à l’esprit et à la lettre de la Loi sur les langues officielles et constitue une sévère injustice envers les officiers francophones bilingues.
Son collègue du Nouveau Parti démocratique, Yvon Godin, va encore plus loin. «La Défense nationale est là pour défendre les droits des personnes, les droits des citoyens et elle-même viole la loi du Canada», a-t-il souligné à la sortie de la période des questions.