Bientôt plus de français dans les universités?

Graham Fraser souhaite plus d'occasions d'apprentissage intensif

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Publié 03/11/2009 par l-express.ca

L’un des principaux atouts du Canada, soit ses deux langues officielles, doit être considéré comme un élément clé à tous les niveaux du système d’éducation, y compris au niveau postsecondaire, déclarait récemment Graham Fraser, commissaire aux langues officielles, à la suite de la publication d’une nouvelle étude qui recommande que le gouvernement fédéral verse une aide financière afin que les étudiants universitaires disposent de plus de possibilités de parfaire leur connaissance du français et de l’anglais.

«L’étude nous a permis de constater que certaines universités offrent des cours en langue seconde aux étudiants, mais que les occasions d’apprentissage intensif en langue seconde sont nettement insuffisantes.»

Les gouvernements et les universités doivent agir de concert pour remédier à la situation, affirme le commissaire. «La possibilité d’acquérir des compétences en langue seconde et de perfectionner celles-ci doit être offerte au-delà des niveaux primaire et secondaire.»

84 universités

L’étude, intituléeDeux langues, tout un monde de possibilités: L’apprentissage en langue seconde dans les universités canadiennes, se penche sur 84 universités et cerne d’importantes lacunes qui empêchent les étudiants de parfaire leurs compétences en langue seconde pendant qu’ils poursuivent leurs études supérieures et se préparent à intégrer le marché du travail.

Outre l’étude, le Commissariat aux langues officielles a publié sur son site Web une carte interactive pour aider les étudiants à repérer les établissements universitaires qui offrent des programmes et des possibilités d’apprentissage intensif de langue.

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Immersion à l’université

À l’heure actuelle, il existe peu de programmes de type immersion en langue seconde dans les universités canadiennes. Par exemple, seule une poignée d’universités offrent des cours propres à un domaine et enseignés dans la langue seconde ou des cours de langue seconde adaptés à différentes disciplines, comme l’ingénierie, l’administration ou les soins infirmiers.

De plus, la collaboration entre les universités francophones et anglophones sur des initiatives telles des programmes d’échanges se fait rare, et les politiques et exigences universitaires relatives à la connaissance des deux langues officielles sont minimales ou inexistantes.

Marché du travail international

«Il incombe au gouvernement fédéral et aux universités canadiennes de doter nos jeunes des compétences nécessaires pour évoluer dans une société axée sur le savoir et de les préparer à soutenir la concurrence dans un marché du travail de plus en plus international, déclare le commissaire. Les compétences linguistiques constituent un atout tant dans le secteur public que dans le secteur privé.»

«Le Canada doit faire preuve de leadership dans ce domaine», ajoute Graham Fraser.

«Je suis heureux de constater que le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux et territoriaux, par l’intermédiaire du Conseil des ministres de l’Éducation (Canada), ont ajouté des cibles de rendement concernant l’apprentissage de la langue seconde et les cours enseignés dans la langue seconde dans le Protocole d’entente relatif à l’enseignement dans la langue de la minorité et à l’enseignement de la langue seconde qui a été signé récemment.»

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Un tremplin, pas un obstacle

Il faut toutefois mobiliser toutes les parties intéressées et obtenir les fonds nécessaires pour assurer la réussite d’une telle initiative et de projets semblables, «qui feraient du niveau postsecondaire un tremplin vers le bilinguisme pour les jeunes Canadiens, et non un obstacle à celui-ci».

M. Fraser demande donc au ministre du Patrimoine de convoquer les représentants des universités, des organisations à caractère éducatif et des gouvernements, ainsi que des spécialistes de l’apprentissage linguistique, afin de discuter des moyens d’améliorer les possibilités d’apprentissage en langue seconde dans les universités et de déterminer l’investissement requis, «afin de garantir que les jeunes Canadiens et Canadiennes puissent tirer pleinement profit de la dualité linguistique de notre pays».

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