Le 13 septembre, j’ai reçu trois enveloppes de Bell Canada. L’une d’elles, en français, m’indiquait de nouvelles modalités de services non réglementés. Les deux autres, en anglais seulement, me proposaient une carte d’appel et une carte pour la famille. Quand j’ai demandé à Bell pourquoi on m’écrivait en anglais, on m’a dit que ces deux lettres ne relevaient pas du service à la clientèle (qui a noté ma préférence d’être servi en français), mais plutôt du service de marketing.
En discutant avec la préposée, j’ai constaté que le bras droit ne sait pas ce que fait le bras gauche. Elle m’a demandé mon adresse et dès que j’ai mentionné la ville de Toronto, elle m’a dit: «C’est parce que vous vivez en Ontario que le marketing va a envoyé une lettre en anglais.»
Je lui ai demandé si on faisait de même pour tous les Acadiens et les Franco-Manitobains. Elle m’a proposé de retirer mon nom de la liste d’envoi afin de ne plus recevoir de publicité en anglais. Cette pratique d’une corporation nationale qui dessert aussi bien les Canadiens de langue anglaise que de langue française partout au pays est une insulte pure et simple.
En agissant ainsi, Bell affirme haut et fort que le français n’existe pas dans neuf provinces canadiennes. Il aurait été beaucoup plus simple d’envoyer une lettre bilingue, d’autant plus que le texte ne remplissait même pas le tiers de la page.