Depuis plusieurs années, des voix d’enseignants francophones immigrants s’élèvent à travers l’Ontario pour dénoncer des cas de discriminations à l’embauche ou de processus complexes d’accès à l’Ordre des enseignants.
Les postes réguliers leur seraient aussi moins accessibles, alors que le Canada entier connaît une pénurie d’enseignants francophones.
Des accents dérangeants
Blaise Nguendo-Yongsi est le premier président de l’Association ontarienne des professionnels de l’éducation de la diversité (AOPED), née cet automne.
Pour lui, le défi principal des enseignants immigrants récents concerne une possible discrimination à l’embauche.
«Ça ne date pas d’hier, mais il peut y avoir dans certains conseils scolaires, un préjugé qui n’a pas lieu d’être. Par exemple, le fait que le français employé par les immigrants soit différent du français local au niveau de la formulation ou de la terminologie peut poser un problème lors du recrutement. Ce n’est pas la majorité des cas, mais ça existe», fait-il valoir.