C’est fait, BCE a annoncé son plan pour faire face à la concurrence des câblodistributeurs dans la téléphonie traditionnelle. On vous en parlait récemment, la présentation du pdg de BCE Michael Sabia à la communauté des affaires de Toronto mercredi dernier était très attendue.
C’est là qu’on allait connaître les intentions de Bell pour surmonter les difficultés rencontrées depuis quelques mois. Le verdict est brutal: 4000 personnes vont perdre leur emploi, ce qui s’ajoute aux 5000 suppressions de postes survenues en 2005.
BCE va aussi lancer en bourse Télésat Canada et transformer en fiducie de revenu une partie de ses lignes régionales hors des grands centres en Ontario et au Québec. L’objectif pour une société ouverte comme BCE demeure le même: faire plaisir aux investisseurs, qui veulent voir leurs actions grimper en bourse, ce qui ne s’est pas vraiment produit depuis plusieurs années.
En agissant ainsi, BCE avoue, en quelque sorte, son impuissance devant la montée des câblodistributeurs dans la téléphonie locale. Autrement dit, BCE accepter de gérer une certaine décroissance dans ce secteur et entend privilégier les investissements dans des domaines qui seront plus intéressants, plus payants dans l’avenir: la téléphonie sans-fil et la téléphonie par internet. BCE s’ajuste.
Certains diront qu’elle a tardé à le faire. Quoiqu’il en soit, rappelons-nous qu’il ne s’agit pas d’une société en difficultés: elle a enregistré un profit net de 1,9 milliard $ en 2005. Pas mal, quand même…