BCE et Teachers: transaction incertaine

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Publié 12/02/2008 par Gérald Fillion

Les spéculations vont bon train quant à l’avenir de BCE et de la vente de la société à un consortium mené par le fonds de retraite des enseignants de l’Ontario Teachers.

Plusieurs analystes se sont prononcés dans les derniers jours, avançant différentes hypothèses quant à la concrétisation de la transaction évaluée à près de 52 milliards de dollars. Certains croient que Teachers voudrait faire baisser le prix de son offre, qu’il jugerait aujourd’hui trop élevée en regard des conditions du marché.

D’autres sont d’avis que les banques qui financent la transaction pourraient revoir les modalités de leurs ententes avec Teachers et BCE en raison de leurs pertes magistrales à la suite de la crise du crédit. Les marchés semblent évaluer qu’il y a entre 50% et 60% de chances que la transaction se concrétise.

BCE a dévoilé des résultats encourageants la semaine dernière laissant croire qu’il est possible plus que jamais que la transaction puisse se conclure sur les bases de l’entente signée l’été dernier. BCE a dévoilé un profit net en forte hausse grâce à la vente de sa division Telesat.

BCE a surtout annoncé l’ajout de 195 000 nouveaux clients à ses services de téléphonie cellulaire, ce qui compense la perte de 117 000 clients à la téléphonie traditionnelle.

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Quoi qu’il en soit, que la transaction se fasse ou non, les patrons de BCE n’ont pas à s’inquiéter. Si l’accord est conclu comme prévu, les dirigeants auront droit à des primes généreuses. Si l’accord est annulé, les patrons auront droit, quand même, à des bonis! Au total, c’est 90 millions de dollars qui seraient distribués entre 94 hauts dirigeants. Elle n’est pas belle, la vie?

Taux de chômage

Le mois de janvier a été surprenant en ce qui a trait à la création d’emplois au Canada. Les analystes s’attendaient à un ajout de 10 000 emplois au cours du premier mois de l’année au pays.

Ce sont plutôt 46 400 emplois qui ont finalement été créés, un chiffre étonnant. Le taux d’emploi a atteint un sommet à 63,8% et le taux de chômage est passé à 5,8%. En Ontario, le taux de chômage a reculé de 0,2 à 6,3%.

Les pertes d’emplois dans la fabrication continuent de peser sur le bilan de l’emploi dans la province. Il s’est tout de même ajouté 12 900 emplois en Ontario en janvier.

Voici les données pour quelques villes de la province avec, entre parenthèses, les statistiques du mois précédent :
Toronto: 6,7% (6,7)
Hamilton: 6,9% (5,9)
Kitchener: 5,3% (5,3)
London: 6,7% (6,5)
Oshawa: 5,7% (6,0)
St. Catharines-Niagara: 6,2% (6,5)

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Loblaw et la concurrence

L’offensive de Wal-Mart dans le domaine de l’alimentation au Canada fait mal au premier épicier au pays, Loblaw. L’entreprise a annoncé à son dernier trimestre une baisse de 15,7% de son profit avant impôts, intérêts et amortissements, un profit qui se situe tout de même à 349 millions de dollars.

Pour faire face à Wal-Mart et à ses autres concurrents, Loblaw a dû baisser ses prix, ce qui est venu réduire sérieusement ses marges de profits. L’entreprise affirme que sa stratégie est la bonne, mais les marchés sont sceptiques. L’action a perdu près de la moitié de sa valeur depuis le printemps dernier.

Des acheteurs pour Air Canada

Des fonds d’actions, des caisses de retraite et des transporteurs aériens américains ont exprimé de l’intérêt pour acheter une part de la société Air Canada. C’est Robert Milton, le patron d’ACE Aviation, qui a confirmé l’information vendredi, affirmant que les acheteurs pourraient mettre la main sur 75% des parts d’Air Canada.

L’action d’Air Canada a bondi en bourse après cette annonce. La valeur de l’action a toutefois chuté de moitié depuis novembre 2006, depuis le premier appel public à l’épargne d’Air Canada.

Gérald Fillion est journaliste spécialisé en économie à Radio-Canada. Consultez son carnet: www.radio-canada.ca/carnet.

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