Bienvenue à Bangkok, capitale mondiale d’une tendance lourde: le tourisme médical. Partout en Occident, les patients sont frustrés. Les soins sont trop chers aux États-Unis et les attentes sont trop longues en Europe et au Canada. L’Asie, beaucoup moins chère et désormais tout aussi avancée techniquement prend la relève depuis 10 ans.
La Thaïlande fait du tourisme médical un business gigantesque qui grandi au rythme de l’arrivée des baby-boomers dans le 3e âge. Depuis quelques années, le tourisme médical thaïlandais augmente de 20 % par an selon le Thailand Tourism Authority. La croissance ne se terminera qu’avec la fin de la génération des baby-boomers. En 2006, plus de 1,5 million de patients étrangers se sont faits soigner en Thaïlande, dont quelque 30 000 Canadiens.
Système à une vitesse: rapide
En Thaïlande, le système de santé pour les étrangers est à une vitesse: rapide. C’est un système entièrement privé, basé sur l’efficacité et la satisfaction des clients/patients. Les deux grands compétiteurs du système de santé thaïlandais pour le titre de Medical Hub of Asia sont Singapour – plus cher – et l’Inde – moins rassurant.
À Bangkok, il n’y a pas d’attente pour n’importe quel examen médical et rarement plus de deux semaines d’attente pour une opération ou une intervention médicale majeure. Besoin d’un genou ou d’une hanche? Quelques milliers de dollars et voilà, c’est fait. L’opération sera effectuée dans les meilleures conditions par des médecins formés pour la plupart aux États-Unis. Toutes les procédures seront enregistrées sur un disque compact qui servira de référence aux médecins canadiens. Oui, il y a des services en français quoique l’anglais s’avère la langue d’usage habituelle.
Un anti-sceptique de 50 ans
Sceptique? J’ai rencontré en Thaïlande, par hasard, un Américain de 50 ans, Tom Radigan, qui a survécu à une crise cardiaque l’an dernier à Chiang Mai, 2e ville du pays et centre touristique majeur: «J’ai été extrêmement impressionné par les traitements. Au retour, j’ai apporté le CD des procédures médicales à la grande clinique cardiaque de Cleveland (Ohio). Les spécialistes là-bas m’ont dit que tout a été fait dans les règles de l’art.»