Aucun média ne défend encore assez la position libanaise

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Publié 05/09/2006 par Geneviève Proulx

En réponse à M. Porée-Kurrer (lettre «Radio-Canada a-t-elle pris partie dans le conflit israélo-libanais?», publiée dans L’Express de la semaine dernière), j’aimerais dire que si Radio-Canada semble du côté des Libanais dans le conflit – et personnellement, ayant été là pendant le conflit, je trouve qu’aucun média ne défend encore assez la position libanaise – cela représente un équilibre par rapport aux quotidiens qui sont à mon avis totalement de l’autre côté.

Il y a bien quelques éditorialistes qui se montrent bien informés, mais très peu. On ne peut pas réduire la crise aux bons et aux méchants, mais en Amérique du Nord, on n’a qu’une seule perspective historique et c’est le plus souvent la perspective américaine.

Si les grands quotidiens peuvent reprendre le discours de MM. Bush et Olmert sans sourciller, pourquoi faudrait-il se sentir mal de reprendre le discours très logique et honnête de M. Siniora? Parce que ce discours n’entre pas dans le courant propagandiste général? La machine de la propagande est dangereuse.

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C’est celle-là qui a fait que des enfants israéliens ont écrit des «messages d’amitié aux enfants libanais» sur les roquettes que les avions allaient faire tomber. C’est cette machine qui laissait tomber des tracts des avions sur Beyrouth pour dire qu’Israël voulait «aider les Libanais». C’est celle-là aussi qui demandait aux Libanais sur leurs cellulaires de ne pas aider les réfugiés chiites car ils étaient tous plus ou moins des «terroristes». Je ne tiens pas cette information d’une quelconque campagne de propagande, je l’ai vécue.

La guerre, c’est une aberration, et je crois que toute puissance qui s’en sert sans vergogne, surtout la puissance qui a des armements dernier cri, des bombardiers et des puissants alliés comme les États-Unis, mérite de prendre quelques coups médiatiques.

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