L’Ontario est à un cheveu de la récession. À son premier trimestre, l’économie de la province a retraité de 0,3%. Au quatrième trimestre de 2007, le produit intérieur brut avait crû d’à peine 0,1%. Or, la définition technique d’une récession, et acceptée par une majorité d’économistes, c’est celle de deux trimestres négatifs de suite.
Si au deuxième trimestre 2008, on rapporte une nouvelle décroissance dans la province, on pourra alors conclure à la récession. Ce ne serait pas surprenant compte tenu des mauvaises nouvelles qui s’accumulent dans le secteur de l’automobile.
L’Ontario abrite beaucoup d’entreprises de fabrication d’autos, en difficulté dans leur marché et aux prises avec un prix de l’essence qui repousse les acheteurs. Même les constructeurs asiatiques doivent ajuster leurs inventaires et leur stratégie parce que les Américains ont commencé à modifier leurs comportements: plusieurs se tournent vers de plus petits véhicules et la consommation d’essence est en baisse.
Ce qui est fascinant dans le contexte économique actuel, c’est que l’Ontario continue d’influencer grandement l’économie canadienne. Au premier trimestre, le PIB au pays a retraité de 0,3%, la preuve que l’Ontario est encore la première économie de ce pays, celle qui a le plus d’influence.
On a beau dire que le pétrole et les ressources galvanisent et transportent l’économie canadienne depuis quelques années, il n’en demeure pas moins que c’est l’Ontario et le Québec qui représentent le coeur économique de ce pays.