Attentats meurtriers, tempêtes de sable, fini l’ETA…

Retour sur des événements marquants des derniers jours

C'est arrivé cette semaine numéro 4
Le Nigéria pleure régulièrement des pertes après des attentats commis par Boko Haram
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Publié 05/05/2018 par l-express.ca

Cette semaine, le monde était à feu et à sang. Nous revenons sur la série d’attentats qui a frappé différents pays. D’autres événements marquants ont aussi rythmé la semaine. L’équipe de L’Express vous en résume quelques-uns.

AFGHANISTAN : l’EI vise les médias

Lundi, un double attentat-suicide revendiqué par l’État islamique fait 36 morts et au moins 45 blessés à Kaboul. Le premier visait les services de renseignements afghans non loin d’une école anglaise. Le second visait sciemment la presse.

Parmi les victimes, 11 enfants âgés de 6 à 11 ans et 10 journalistes. C’est notamment la mort du chef du service photo de l’AFP, Shah Marai, qui suscite l’émoi dans la presse internationale.

«Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière (contre des journalistes) depuis la chute des talibans en décembre 2001», souligne Reporters Sans Frontières dans un communiqué.

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NIGERIA : double attentat de Boko Haram

Un double attentat dans le Nord-Est du Nigeria a été revendiqué par Boko Haram au lendemain de la visite du président nigérian à la Maison Blanche. Une visite au cours de laquelle Muhammadu Buhari a remercié Washington pour son aide dans le combat mené contre le groupe terroriste.

Mardi en début d’après-midi, un premier kamikaze s’est fait exploser dans une mosquée de Mubi. Le second dans un marché où les fidèles prenaient la fuite. Le bilan officiel atteste la mort de 30 personnes. Cependant, les résidents sur place confirme avoir enterré 86 corps.

Pour rappel, le conflit avec Boko Haram a fait plus de 20 000 morts et 2,6 millions de déplacés au Nigeria depuis 2009.

Donald Trump
Le président Nigérian a rencontré Donald Trump

LYBIE : attentat contre la commission électorale

L’attentat perpétré mercredi 2 mai par l’État islamique contre le siège de la Haute Commission électorale a fait 14 morts. Une tentative du groupe armée de faire avorter les élections présidentielles et législatives.

Rare organisation stable dans le pays, la Commission organise ces élections pour ramener l’ordre dans un pays en proie au chaos depuis la chute du régime Kadhafi en 2011. L’ONU continue à soutenir la tenue d’élections dans le pays d’ici la fin de l’année 2018.

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Alors que l’on pensait l’EI affaiblit en Lybie depuis la perte de Syrte fin 2016, le groupe terroriste a prouvé qu’il pourrait encore nuire.

Lybie
L’attentat visait l’HEC

INDE : Des tempêtes de sable d’une rare violence

Des vents de sable ont ravagé le nord de l’Inde dans la nuit du mercredi 2 au jeudi 3 mai. Avec une vitesse de 130 km/h, le bilan humain est sans précédent. À ce jour, ce sont 150 morts déclarés.

La majorité des décès a été causé par des incendies après la chute de pylônes électriques. Dans la région la plus touchée, l’Uttar Pradesh, une des plus pauvres du pays, les bâtiments délabrés n’ont pas pu résister.

ESPAGNE/FRANCE : L’ETA dépose les armes

Une page se tourne pour la dernière insurrection armée d’Europe. Ce vendredi 4 mai lors d’une conférence, à Cambo-les-Bains dans les Pyrénées-Atlantiques, l’organisation indépendantiste au Pays Basque a signé pour une paix durable.

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Après 60 ans de conflit naissant de la lutte contre le dictateur Francisco Franco, l’organisation n’avait jamais cessé ses activités. Cette dissolution est également synonyme de pardon aux 829 victimes mortes par leurs violences.

En 2011, l’Union Européenne avait classé l’ETA comme groupe terroriste. Le processus de paix a commencé l’an dernier, mais ce rendez-vous signe réellement les adieux à l’organisation. Pourtant, en Espagne surtout, le pardon est difficile.

Des organismes comme le Covite (le Collectif des victimes du terrorisme) a notamment exigé la fin des hommages publics lors des sorties de prison de ses militants. Et elle demande des réponses quant aux 350 crimes encore non résolus.

C'est arrivé cette semaine
La rue s’insurge contre le groupe indépendantiste basque

GRANDE-BRETAGNE : Emerdata, l’héritière de Cambridge Analytica

Cambridge Analytica a annoncé qu’elle fermait ses portes pour «faillite» ce mardi 1er mai. Ces derniers mois, la firme avait été submergée par un tsunami médiatique après l’abus des données personnelles de 87 millions d’utilisateurs Facebook pour faciliter la campagne de Donald Trump.

Une fin en réalité orchestrée par son actionnaire principal Robert Mercer, selon les révélations du New York Times. Le milliardaire, proche de Steve Bannon, a créé avec des dirigeants de Cambridge Analytica son remplacement: Emerdata, dont l’activité officielle est le «traitement de données, hébergement et activités liées». Derrière la banqueroute de l’entreprise ne se cacherait en réalité qu’un simple changement de nom.

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C'est arrivé cette semaine #4 Cambridge Analytica
Une caricature de Pierre Kroll sur les données personnelles sur les réseaux sociaux

ISRAËL/IRAN : Netanyahou s’en prend à l’Iran

Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a affirmé ce lundi 30 avril qu’il disposait de «preuves concluantes» sur l’existence d’un secret nucléaire iranien. Dans une conférence intitulée Pour que la communauté internationale comprenne, le dirigeant s’est donné en spectacle pour remettre en question l’accord signé en 2015 avec l’Iran.

Il détiendrait, selon lui des preuves qu’entre 1999 et 2003, un programme nucléaire aurait été développé par Téhéran. Des recherches auraient également repris en 2009. Mais à l’international, les échos de cette présentation pointent du doigt une pression sur Donald Trump. En effet, le 12 mai prochain, le président américain doit décider si il se retire ou non de l’accord antérieur signé sous l’ère Obama.

FRANCE : Un 1er mai fêté dans l’anarchie

«Le travail on lui fait sa fête». Voilà quel genre d’inscription habille maintenant les murs de Paris après les déferlantes violences provoquées lors des manifestations du 1er mai. L’origine? Un groupe de 1200 casseurs d’ultra-gauche surnommés les Blacks Blocs.

Cette année, ce n’est pas la fanfare qui a rythmé le défilé mais la destruction de 31 commerces, de 16 véhicules et l’agressivité envers les membres des forces de l’ordre.

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Par conséquent, le dispositif policier encadrant la célébration de la première année de mandat présidentiel d’Emmanuel Macron, ce samedi, a été augmenté pour plus de vigilance. Quant aux 283 personnes interpellées, seuls 47 d’entres elles sont passées en déféré avant ce week-end.

SUÈDE : Le Nobel de littérature reporté à l’année prochaine

La nouvelle est tombée ce vendredi 4 mai: le Prix Nobel 2018 de littératuresera remis l’année prochaine, en même temps que celui de 2019. En cause: le chaos qui règne au sein de l’Académie suédoise depuis la publication des 18 témoignages de femmes dans le quotidien Dagens Nyheterdes en décembre dernier.

Ces dernières accusent l’un de ses membres, Jean-Claude Arnault, de harcèlement sexuel.

Depuis, 6 des membres de l’Académie ont démissionnés, ne laissant que 10 personnes en poste. Cependant, un minimum de 12 membres étaient demandés. Ébranlée, l’Académie juge «indispensable» de se donner du temps pour rétablir sa réputation entachée par les événements, «par respect tant pour les lauréats passés que pour les lauréats à venir».

C'est arrivé cette semaine #4/prix nobel
Personne ne succèdera à Kasuo Ishiguro cette année.

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