Jeudi dernier, c’est devant une assemblée de près de 100 personnes que s’est exprimée l’académicienne Assia Djebar, invitée par le Centre d’études de la France et du monde francophone de Toronto. Le thème initial de la conférence portait sur «les dangers intimes de l’écriture francophone», mais c’est finalement en improvisant et en faisant vivre les souvenirs de sa vie qu’elle s’est adressée à l’auditoire.
«J’avais préparé un exposé précis sur le sujet, mais c’est un peu trop rigide à mon goût, je vais donc improviser…» Le ton est donné. Sans notes et en toute simplicité, Assia Djebar s’est adressée au large public venu l’écouter.
Née en Algérie, elle est diplômée de l’École Normale Supérieure de Paris et historienne de formation. Mais son parcours est également fait de nombreux romans – souvent couronnés de prix littéraires – et de documentaires cinématographiques. Élue à l’Académie Française en 2005, elle partage aujourd’hui son temps entre l’écriture et l’enseignement.
Pour parler de sa définition de la francophonie, l’académicienne va puiser dans les méandres de ses souvenirs, de son enfance dans les montagnes algériennes aux cafés parisiens où elle s’installe pour travailler.