Arrival aurait pu être un chef-d’oeuvre

Amy Adams dans ARRIVAL de Denis Villeneuve.
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Publié 16/12/2016 par François Bergeron

Le film de science-fiction Arrival, du Québécois Denis Villeneuve, a fait sensation au dernier Festival de Toronto.

Notre chroniqueur écrivait alors que «Amy Adams y est fantastique et le travail de réalisation à la hauteur de nos attentes pour une histoire d’une telle envergure», celle d’un premier contact avec une civilisation extra-terrestre.

Adams est d’ailleurs en nomination aux Golden Globes (8 janvier) dans la catégorie meilleure actrice, et le film est également en lice pour la meilleure bande sonore, mais pas pour le trophée du meilleur film ou du meilleur réalisateur.

Je l’ai finalement vu récemment, étant déjà amateur de science-fiction et admirateur de Denis Villeneuve, mais j’ai été déçu. Pas par le travail des acteurs, ni même par celui du réalisateur, car il y a là-dedans des trouvailles formidables, comme le langage visuel des visiteurs et la construction de l’histoire en palindrome.

Mais pour la réaction hypothétique de l’humanité et de nos gouvernements face à un tel événement, on repassera.

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Spielberg l’avait tout de suite compris dans son Close Encounters of the Third Kind, toujours inégalé: ce n’est pas l’armée qu’on enverrait à la rencontre de visiteurs de l’espace possédant de toute évidence une science supérieure à la nôtre.

Dans Arrival, comme dans les anciens films de «monstres de l’espace», dès qu’on ne comprend pas ce qu’ils nous disent, on bombarde!

Pour une raison inexpliquée, le principal responsable et porte-parole de la Chine est le chef de ses forces armées.

On prend même au sérieux la volonté du Soudan de passer à l’attaque. Le Soudan, où une milice qui possèderait ne serait-ce qu’un hélicoptère serait en mesure de prendre le pouvoir. Face à l’immense vaisseau ovoïde sûrement invulnérable qui a traversé la galaxie pour venir jusqu’à nous.

Ces absurdités coulent Arrival, déjà plombé par une lenteur «artistique» qui fonctionnait dans 2001: l’odyssée de l’espace, mais qu’on ne peut pas risquer trop souvent en science-fiction.

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Ce film de Villeneuve, réussi à plusieurs niveaux, n’est pas le chef-d’oeuvre qu’il aurait dû être. On se prend à s’inquiéter de ce qu’il va faire avec Blade Runner

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

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