à 15h05 HNE, le 4 janvier 2013.
VANCOUVER – La loi fédérale fixant une peine minimale obligatoire de trois ans pour possession d’une arme à feu chargée et prohibée viole la Charte des droits, a estimé un juge de la Cour provinciale de Colombie-Britannique.
La décision a été rendue jeudi à Surrey par le juge James Bahen, au procès de Glenn Harley Tetsuji Sheck. Cet apprenti électricien âgé de 29 ans — sans casier judiciaire, a rappelé le magistrat — avait été arrêté par la police à l’extérieur d’un restaurant de Surrey en possession d’une arme de poing semi-automatique Glock 9mm, une arme prohibée au Canada.
Le juge Bahen a estimé que la disposition de la loi fédérale sur les peines minimales viole les garanties juridiques de l’article 7 de la Charte des droits et libertés, qui prévoit que «chacun a droit à la vie, à la liberté et à la sécurité de sa personne», et qu’on ne peut porter atteinte à ce droit «qu’en conformité avec les principes de justice fondamentale».
Selon le magistrat, l’écart est trop arbitraire entre la peine maximale d’un an prévue dans le cas d’une procédure sommaire, et la peine minimale de trois ans prévue lorsqu’il s’agit d’un acte d’accusation formel.