Le 25 mai dernier, L’Express avait le privilège de voir comment ça se passe avant un show d’Ariane Moffatt. À deux heures et demi du spectacle, la salle Underground de l’hôtel Drake était encore jonchée de caisses d’instruments et d’équipement de toute sorte. Les techniciens s’affairaient fébrilement. Le «soundcheck» avait une heure de retard et l’artiste et son band voyaient leur heure de souper s’envoler. Yaïcks! Ça promettait une séance tendue.
Ariane traverse la salle pour m’accueillir. Mais… est-ce bien Ariane? Je découvre qu’il s’agit en fait de Stéphanie, sa soeur et impresario, arborant le même beau sourire lumineux que sa frangine. Je suis la seule intruse dans la place; ils sont entre eux. Je me fais donc petite pour prendre des photos sans les déranger.
Puis le show commence. Je ne parle pas de la performance d’Ariane et de ses musiciens, mais de la routine d’humoriste qu’est une séance de «soundcheck» avec cette bande hilarante, même sous la pression.
Ariane a une façon tellement imagée de décrire le son qu’elle cherche qu’on voit exactement ce qu’elle explique. «J’suis un peu comme dans un pot Masson… un peu entourée de vide», dit-elle en testant le micro. «Il manque du low-mid,… du bourrelet.»
Après quelques manipulations de la console, elle s’exclame: «Oui! Là c’est bien. C’est passé du Pinot Griggio au Cabernet Sauvignon.»