300 millions de dollars! Rien que ça! La campagne de collecte de fond organisée pour la transformation de l’Art Gallery of Ontario (AGO) a été un succès sans précédent, elle a même dépassé les attentes initiales de 276 millions de dollars. En résulte un bâtiment né de l’imagination du célèbre architecte Frank Gehry, une toiture en forme de coque de bateau retourné et un intérieur design très lumineux. Le budget a été respecté et la construction a été livrée dans les temps. À vous maintenant de savoir profiter des dizaines de milliers d’oeuvres que possède le musée.
Les journalistes étaient en branle-bas de combat jeudi 13 novembre dans la cour Walker de l’AGO. Personne ne pouvait manquer la conférence de presse donnée dans le cadre de la réouverture de l’Art Gallery of Ontario. Il aura fallu un an de travaux pour redonner un nouveau visage au bâtiment longeant la rue Dundas. Si le projet de Frank Gehry avait fait des sceptiques lors de sa présentation il y a quatre ans, les voix se sont tues devant la cohérence architecturale du produit fini livré.
«Par et pour la communauté», c’est ainsi que Gehry définit la transformation du musée des beaux arts de l’Ontario. «Il fallait recréer un nouvel AGO pour les générations à venir», explique le maître d’oeuvre. Tout de bois vêtu, le bâtiment marque par son mélange de sobriété et d’innovations. La notion de maison est très présente dans le design du musée. Beaucoup de bois et une lumière qui pénètre dans l’intérieur par de grandes baies longeant tout le côté Dundas et par une toiture ouverte dans la cour Walker, sorte d’atrium du musée.
Pour Charlie Baillie, le président du musée, l’équipe qui a porté le projet «a fait quelque chose de spécial pour la ville, l’a rendue différente, ça a été un nouveau voyage pour l’art.» Le sculpteur du nouveau visage de l’AGO parle lui aussi de voyage: «C’est un très beau voyage, je ne connaissais pas beaucoup l’art canadien, je pense qu’on ne se rend pas compte a quel point le nouvel AGO est un outil puissant pour les générations futures. Cet outil est fait pour elles.» Sa principale crainte venait de la façade côté Dundas, il voulait «que les gens s’arrêtent prendre un café, qu’ils se sentent bien devant le bâtiment, il fallait absolument relier la construction à la ville», explique t-il.