Après ceux des enseignants, d’autres salaires seraient gelés dans le secteur parapublic

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Publié 26/09/2012 par La Presse Canadienne et L'Express

à 13h48 HAE, le 26 septembre 2012.

TORONTO – Des leaders syndicaux de l’Ontario ont condamné, mercredi, l’intention du gouvernement libéral minoritaire ontarien de geler les salaires de près d’un demi-million d’employés du secteur parapublic, ainsi que de tous les cadres et chefs de service du secteur parapublic et de la fonction publique de l’Ontario.

La loi envisagée ressemble à celle adoptée par le gouvernement pour imposer un contrat de travail aux enseignants de la province plus tôt ce mois-ci, bloquant les salaires et les avantages sociaux pour deux ans.

Le gouvernement affirme que cette loi n’interdit pas le recours à la grève, mais qu’elle donne au ministre des Finances Dwight Duncan le pouvoir d’imposer une convention collective.

Le projet de loi vise «à mieux soutenir la transparence, la responsabilité et l’efficacité du mécanisme d’arbitrage des différends», explique le gouvernement.

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«Toutes les parties du secteur parapublic seraient invitées à entamer des négociations collectives intégrales et les employeurs seraient tenus de confirmer si les ententes ainsi conclues répondent aux objectifs budgétaires de la province sans pour autant réduire les services. S’il arrivait que le ministre des Finances ou ses représentants délégués établissent qu’une convention collective ne respecte pas ces objectifs, les parties en cause auraient alors la possibilité de reprendre les négociations collectives. Après consultation, le gouvernement pourrait établir une convention collective concordant avec ses objectifs visés.»

Des leaders syndicaux de la fonction publique — notamment le président de la Fédération du travail de l’Ontario, Sid Ryan — prétendent toutefois que cette loi abolit leur droit de grève et leur droit à la négociation collective.

De son côté, Sid Ryan, du Syndicat des employées et employés de la fonction publique de l’Ontario accuse le gouvernement de Dalton McGuinty de chercher inutilement querelle aux syndicats.

M. Duncan a dévoilé les détails du gel des salaires aux médias mercredi, mais la loi nécessaire pour l’imposer ne peut être présentée pour l’instant en raison d’un débat d’outrage au Parlement — sur l’annulation de la construction de deux centrales au gaz — qui paralyse tous les autres travaux de l’assemblée législative.

Le premier ministre McGuinty a fréquemment prévenu que son gouvernement n’hésitera pas à adopter de telles lois s’il est incapable d’obtenir, par l’entremise de la négociation, les concessions dont il dit avoir besoin pour éliminer vers 2017 un déficit budgétaire qui devrait se chiffrer à près de 15 milliards $ cette année.

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L’opposition conservatrice de Tim Hudak propose depuis au moins deux ans un gel des salaires dans toute la fonction publique pour aider à juguler le déficit et commencer à rembourser les dettes de la province.

«Un gel de la rémunération aiderait à protéger les emplois de milliers de travailleurs ontariens consciencieux qui fournissent d’importants services aux familles de la province. Plus que jamais, nous sommes fermement résolus à éliminer le déficit, car il s’agit de la plus importante étape en vue de renforcer notre économie et de favoriser la création d’emplois», a déclaré le ministre Duncan.

Le projet de loi proposé concernerait quelque 2295 conventions collectives, touchant environ 481 000 travailleurs du secteur public de l’Ontario. Il s’appliquerait à la fonction publique de l’Ontario, ainsi qu’aux organismes gouvernementaux et au secteur parapublic, notamment aux hôpitaux, de même qu’à d’autres employeurs du secteur de la santé, aux universités, collèges, sociétés d’électricité et organismes sans but lucratif qui reçoivent un financement gouvernemental de l’ordre d’au moins 1 million $.

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