Le projet de conversion et d’extension du pipeline Énergie Est était lancé en 2013 alors que le prix du brut atteignait 100 $ le baril.
La société TransCanada l’a retiré le 5 octobre après avoir investi 1 milliard $ à planifier le tuyau de 4500 km qui devait acheminer du pétrole albertain à la côte atlantique (en remplacement du gaz naturel dans son tronçon actuel qui va jusqu’à la frontière Ontario-Québec). La pétrolière pourra concentrer ses efforts sur son autre grand projet, Keystone XL, appuyé par le president Donald Trump.
Le premier ministre Justin Trudeau a laissé le débat public se jouer entre les opposants (le Québec, les écologistes et les Premières Nations) et les partisans (l’Ouest canadien, le Nouveau-Brunswick et le Nord ontarien). La Fédération des municipalités du Nord de l’Ontario a exprimé sa déception dans un communiqué du 10 octobre, évoquant un impact négatif sur l’économie.
«La loi en politique, c’est d’attendre», explique l’analyste du discours du pétrole Dominique Perron. «De toute façon, les gouvernements ne peuvent pas vraiment agir. Ils peuvent seulement recadrer les évènements en disant: c’est comme ça, il faut s’incliner.»